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Valorisation des manuscrits anciens du Sahel : Une consultation internationale pour renforcer la préservation

Valorisation des manuscrits anciens du Sahel : Une consultation internationale pour renforcer la préservation

Le ministre de l’Education, de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Mahamoudou Famanta a présidé, le mercredi 22 janvier 2020, la cérémonie d’ouverture d’une Consultation internationale sur la sauvegarde, l’accessibilité et la promotion des manuscrits anciens au Sahel. Organisée par le Bureau de l’UNESCO à Bamako, cette rencontre de 3 jours, avait pour objectif global de contribuer au renforcement de la préservation, de l’accessibilité et de la valorisation des manuscrits anciens du Sahel en général, et du Mali en particulier, pour améliorer l’accès universel à la connaissance sur l’histoire écrite de l’Afrique.

Les manuscrits anciens du Sahel, en général, et du Mali, en particulier, constituent une source importante de savoirs et une documentation unique sur l’histoire de l’Afrique et du rôle prépondérant que cette région a joué dans le développement intellectuel, culturel et scientifique ainsi que dans la diffusion des savoirs. Ils rendent compte de l’évolution de la pensée, des découvertes et réalisations de la société humaine, et constituent le legs transmis par le passé à la communauté mondiale, présente et future.

Du Niger jusqu’en Mauritanie, en passant par le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, pour ne citer que quelques uns, tous ces pays regorgent d’un gisement considérable de manuscrits anciens, trésors mémoriels dont l’identification, la préservation et la valorisation n’ont, jusqu’à présent, qu’été effleurées.

La présidente du comité scientifique, Mme Diallo Kadia Maïga, a souligné que la consultation est la suite logique d’un long processus entrepris par l’UNESCO pour la restauration des manuscrits anciens depuis l’avènement de la crise sécuritaire. Selon elle, l’UNESCO considère les manuscrits anciens du sahel en général, et du Mali en particulier, comme une source importante de savoir et une documentation unique sur l’histoire de l’Afrique et du rôle prépondérant que cette région a joué dans le développement intellectuel, culturel et scientifique ainsi que la diffusion des savoirs. Elle a ainsi salué la coopération de l’UNESCO et le Mali en occurrence dans le cadre de la sauvegarde et l’accessibilité des manuscrits anciens.

Prenant la parole, Mme Baranga M’Gasarangwe, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, coordinatrice humanitaire, a souligné que la protection de tout élément qui constitue le patrimoine culturel du Mali a toujours été une priorité pour les Nations unies. Pour elle, les objectifs spécifiques de cette rencontre vise à mobiliser les différentes parties prenantes pour réfléchir sur les enjeux et défis de la préservation et l’accessibilité des manuscrits anciens et formuler un plan d’action ; à promouvoir les initiatives et les actions des différents acteurs en matière de préservation et d’accessibilité des manuscrits anciens du Mali et du Sahel pour encourager le développement des partenariats et identifier les opportunités de financement et à explorer la question d’accessibilité des manuscrits anciens détenus par des familles et la mise en place d’un modèle économique viable.

Pour sa part, le ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Mahamoudou Famanta, a évoqué les efforts déployés par les organismes internationaux comme l’ISESCO, les partenaires techniques et financiers, les institutions nationales et internationales de gestion du patrimoine et l’ensemble de la communauté internationale pour alerter sur le sort des manuscrits, alors menacé de destruction. A ses dires, les différents plaidoyers à travers le monde ont permis de mettre en place les actions d’exfiltration, de conservation et de sécurisation des manuscrits en lieux sûrs à Bamako en vue de leur sauvegarde et de leur promotion. « Votre présence témoigne du souci de la communauté internationale de contribuer à la mobilisation des actions en faveur de la protection des manuscrits », a-t-il énoncé. Il fera savoir que la consultation prévoit la signature d’un accord de financement entre l’UNESCO, la MINUSMA et l’Institut des Hautes études et de recherche islamique, Ahmed Baba de Tombouctou, en faveur du programme de formation en Métiers du livre, qui sera sanctionné par un DUT.

Il est cependant à retenir que durant ces trois jours, une soixantaine de participants venus du district de Bamako, des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Khartoum, Palestine, France, Niger, Gabon, Cameroun, Sénégal, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Italie, USA, Allemagne, Guinée réfléchiront sur les enjeux et défis de la préservation et l’accessibilité des manuscrits anciens et formuleront un plan d’action.

M.L. KONE

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