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Violations des textes: L’amateurisme des autorités de transition mène le pays vers un cul-de-sac

Violations des textes: L’amateurisme des autorités de transition mène le pays vers un cul-de-sac

Aujourd’hui le Mali est dans l’impasse. Certaines personnes se sont soulevées pour demander la démission de l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita pour mal gouvernance, la corruption, le favoritisme, le clientélisme et aussi son incapacité à faire face aux terroristes qui coupent le sommeil à des millions de populations dans les régions de Mopti et Kidal. Face à ces mouvements, certains militaires ont jugé utile de mettre fin au régime.

Les militaires putschistes ont mis en place le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) dont le colonel Assimi Goita a géré la présidence. Sous la pression de la CEDEAO, un militaire à la retraite, colonel Bah N’Daw a été désigné par les militaires pour être le Président de la transition. Beaucoup de maliens ont accordé leur confiance à ce vieux, connu pour sa loyauté et sa droiture pendant sa carrière militaire. Par un décret, ce dernier nomme l’ancien ministre des Affaires étrangères sous ATT, Moctar Ouane. Ce technocrate et diplomate chevronné a formé à son tour un gouvernement de transition dans lequel les militaires ont eu la part belle  en occupant les postes juteux et stratégiques du gouvernement. De ce fait, les leaders contestateurs du régime d’IBK, qui voulaient être les dirigeants de la transition ont été déçu car ils n’ont pas été considérés par les militaires. Selon certains, ces leaders  regrettent aujourd’hui le départ d’IBK, car la refondation d’un nouveau Mali est loin de trouver son chemin.

Par ailleurs, ils sont nombreux les maliens qui plaçaient l’espoir en ces militaires putschistes. Mais cet espoir se brise de jour en jour par le comportement des militaires qui ne font que violer quotidiennement les textes de la transition pour leurs intérêts personnels, en commençant par la charte de la transition. Cependant sous la pression de la CEDEAO cette version finale de la charte et la feuillet de route de transition ont été publiés dans le journal officiel. Ainsi, le constat nous enseigne que le colonel Assimi Goita et ses compagnons sont mal conseillés, car ils semblent croire que le pays se gère comme un grin.

Selon les informations et les observations, les militaires putschistes sont entrain de faire pire que le régime d’IBK. Et d’autres estiment que Bah N’Daw qui se laisse malmener par ses enfants, doit savoir que son image et son honneur sont en jeu. Pour la mise en place du Conseil national de transition (CNT) les deux décrets portant sur la clé de répartition de 121 membres pour rassembler tous les couches de la société ont été violés. Le Vice-président Assimi Goita a placé  Malick Diaw proclamé Président du CNT, car il semble que le premier qui ait choisi les gens qui doivent siéger dans cet organe de transition très important pour le devenir de la nation. Certaines personnes ont été choisies sans qu’ils envoient leur CV, un fait qui est en flagrant violation des deux décrets. Plus grave, ces militaires sont entrain d’insulter l’intelligence du peuple Malien, car personne ne sait qui représente quelle organisation, quelle faîtière ou quelle structure. Aucune mention de profession des membres nommés unilatéralement par Assimi Goita et Malick Diaw. Une erreur fatale. Ils doivent savoir que le CNT joue un rôle capital pendant la transition et le choix de ses membres ne doit pas se faire dans le clientélisme et le favoritisme. Cependant, les militaires putschistes ne doivent pas avoir la mémoire courte, ils savent que le pays appartient au peuple et que c’est une partie de ce peuple qui a chassé le Président IBK pour sa mal gestion du pays. Que Dieu nous en préserve sinon le même sort leur attendra s’ils ne mettent pas le pays sur les rails en travaillant dans le respect des textes du pays. Il est grand temps que le vieux Bah N’Daw prenne les choses en mains en respectant son serment pris devant Dieu et le peuple malien. De même pour Goita et ses frères d’armes. Le Mali a tant souffert et les populations maliennes méritent le bonheur.

M.L. KONE

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