Header ad
Header ad

Entretien des anciens présidents et leurs cabinets : Trop de dépenses inutiles

Entretien des anciens présidents et leurs cabinets : Trop de dépenses inutiles

Le Mali étant un pays très pauvre, ses dirigeants sont dans les conforts comme de petits princes. Malgré la souffrance de ce pays due à leur mauvaise gestion, les dirigeants ne font que penser à leur confort et cela même après leur départ. Ce qui fait qu’aujourd’hui l’État malien paie cher les entretiens de ses anciens présidents de la République et aussi les anciens présidents de la Transition. C’est pareil pour les anciens Premiers ministres et les anciens présidents de certaines institutions de la République dont l’Assemblée nationale.

Dans cet article on jette notre dévolu sur les charges des anciens présidents de la République et les anciens présidents de la Transition. D’abord, on se demande si cette transition n’est pas venue pour augmenter inutilement les charges de l’État au dos du pauvre citoyen lambada. Après leur Coup d’État, le 18 août 2020, les militaires ont mis en place, un poste de Vice-président avec un cabinet budgétaire (anticonstitutionnel). Après 09 mois, ils ont procédé à leur deuxième coup d’État contre le président de la Transition, Bah N’Daw. Son ancien Vice-président non moins chef des auteurs des coups d’État, le Colonel Assimi Goita, l’a remplacé.

En effet, le Mali est devenu une vache laitière pour ses dirigeants (certains fonctionnaires, politiciens, opérateurs économiques et militaires putschistes). Les politiciens, après leur conquête du pouvoir, c’est bonjour le partage de gâteaux. L’exemple est celui de l’ancien président IBK qui avait pour slogan, le Mali d’abord devenu pat la suite ‘’Ma famille d’abord’’ et pour finir mes proches. Ces dirigeants, une fois aux affaires, sont nombreux à détourner l’argent public pour leur confort personnel et celui de leur famille. Ils ne se soignent plus au pays, pareil pour les membres de leur famille. Pourtant, ils sont payés par les pauvres maliens afin de travailler pour doter le pays d’hôpitaux dignes du nom, des routes, des écoles, de l’eau potable, de l’électricité… Hélas, aucun de ces anciens dirigeants ne se soignent au Mali. Et très généralement ils meurent là-bas et leur corps est transporté au bercail, quelle humiliation après 61 ans d’indépendance.

Quelle différence entre les anciens présidents de la République et ceux de la Transition

Selon l’article 30 de la Constitution du 25 février 1992, le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours des élections présidentielles. Donc, il est le choix de la majorité des électeurs. En cas d’empêchement de ce dernier, selon l’article 36, ses fonctions seront exercées par le Président de l’Assemblée nationale. Ce fut le cas, après le coup d’État de 2012, Amadou Toumani Touré a décidé de démissionner, ce qui a permis le retour à l’ordre constitutionnel, en amenant Dioncounda Traoré comme président par intérim. Par ailleurs le président de la Transition est celui qui vient en faveur d’un coup d’État, un acte criminel imprescriptible contre le peuple malien selon l’article 121 de la même Constitution en vigueur. En effet, il est de savoir si un président de la République et Un président de la Transition doivent avoir les mêmes avantages. Même si on constate déjà qu’aujourd’hui nous avons deux anciens présidents (vivants) de la République, Alpha Oumar Konaré et Ibrahim Boubacar Keita et un Président par intérim, Dioncounda Traoré et un ancien président de la Transition, Bah N’Daw. Et l’article 52 de la Constitution stipule que : « La loi fixe les avantages accordés au Président de la République et organise les modalités d’octroi d’une pension aux anciens Présidents de la République jouissant de leurs droits civiques ».

En effet, pour s’imprégner de la question nous avons eu un entretien avec un Professeur de droit constitutionnel, le Dr. Boureima Fomba qui nous dira que selon son entendement c’est le Président de la République qui a droit aux avantages et non le président de la Transition. Selon lui, un président issu d’un coup d’État contre la Constitution ne doit pas bénéficier des avantages constitutionnels réservés au président de la République. « A mon avis les présidents de la transition ne doivent jouir d’aucun avantage de président de la République qui est élu par les suffrages du peuple. Mais à la rigueur le président par intérim qui est constitutionnel qui diffèrent du président de la transition, ne doit pas avoir les mêmes avantages que le président de la République, car il est juste là pour organiser les élections présidentielles. De ce fait, il ne doit pas jouir des mêmes avantages que le président de la République, à plus forte raison le président de la Transition, la transition qui est vraiment l’exception anticonstitutionnelle. Donc il ne devrait bénéficier d’aucun avantage. S’ils le font c’est qu’ils sont en train de gaspiller les ressources publiques », laisse-t-il entendre. Par ailleurs, le Dr. Fomba énoncera que les autorités de la Transition ne doivent même pas avoir le droit de décorer les maliens, parce qu’ils ne sont pas légitimes. Donc ces prorogatives du président de la République doivent être suspendus. En plus, nombreux sont les maliens qui estiment que les dirigeants ne font que penser à leur seule personne et garantir leur avenir en s’accordant les conforts nécessaires, pendant leur règne et aussi après leur départ du pouvoir.

Le cabinet des anciens présidents

Un cabinet d’un ancien est budgétivore et est pris en charge par l’État malien. Il est composé d’un directeur de Cabinet, des chargés de mission au nombre de quatre personnes et un aide de camp. Ces personnes sont payées par l’État et le cabinet existe jusqu’à la mort du président concerné. Par ailleurs, il est à savoir que ces différents cabinets en plus d’autres charges prises par l’État (véhicules, frais médicaux pour eux et leur famille, prise en charge de leur déplacement hors du pays) pour les anciens présidents s’estiment à des centaines de millions de F CFA voire des milliards F CFA qui sont dépensés par an.

De ce fait, aujourd’hui on peut affirmer que parmi les anciens présidents de la République, c’est Ibrahim Boubacar Keita qui dispose d’un Cabinet d’anciens Présidents. Il a été mis dans ce droit quelques mois seulement après avoir été renversé par les militaires. Dioncounda Traoré, ancien président par intérim qui a dirigeant la Transition en 2012, dispose ainsi d’un Cabinet. De même que Bah N’Daw qui est aujourd’hui ancien président de la Transition après 09 mois de gestion, dispose ainsi son Cabinet après ses trois mois de résidences surveillés par ses renverseurs dont Colonel Assimi Goita et ses compagnons. Quant à Alpha Oumar Konaré, il est à Titibougou dans sa résidence privée octroyée par l’État après deux quinquennats. Ainsi, le chef des putschistes en 2012, Amadou Aya Sanogo, a aussi un titre d’anciens président. C’était l’une des conditions pour laisser le pouvoir aux civils après leur acte criminel contre les maliens. De même, un capitaine fut bombardé général. Même si certains estiment qu’il ne doit pas se glorifier de ce titre.

Ce que gagne les anciens présidents

En plus de la charge de cabinet de nos anciens présidents de la République et ceux de la Transition, voilà un bref aperçu de ce qu’ils gagnent personnellement. Selon certaines informations, une loi a été adoptée par l’Assemblée nationale en 2013, sous Dioncounda Traoré, relative aux émoluments des anciens présidents de la République. Ce qui résulte que le coût d’entretien mensuel d’un ancien Chef d’Etat se chiffre à 26 475 000 F CFA. Il s’agit de 6,6 millions de F CFA comme émolument mensuel. Il dispose de 12 millions de F CFA pour ses voyages (2 à 3 fois en Afrique, en France et aux U.S.A etc… en classe première), accompagné au moins d’un garde du corps. Un million pour les frais d’eau et d’électricité. Il a 1000 litres de carburant soit 700 000 F CFA. Son cuisinier fonctionnaire est payé à 125 000 FCFA. Son chauffeur dispose de 150 000 F CFA et pareillement pour celui de sa femme. Une dizaine d’Agents de sécurité mis à sa disposition pour un coût de 2 000 000 F CFA. Ses deux gardes du corps ont un salaire de 500 000 F CFA et 250 000 FCFA pour celui de sa femme. En outre, il dispose de 3 millions de F CFA pour une provision mensuelle pour la prise en charge médicale. Selon la même information, ils sont dotés d’un véhicule 4×4 et d’une voiture berline de ville, tous les cinq ans avec un 4×4 pour son escorte. Cependant, tout laisse à croire que les dirigeants n’ont rien à perdre quoi qu’il advienne, car ils sont dans le confort total au dos des pauvres maliens.

SKK du Flambeau

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *