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Transition démocratique : Une notion à comprendre juridiquement

Transition démocratique : Une notion à comprendre juridiquement

Depuis le mardi 18 août 2020, les militaires ont renversé le régime de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, démocratiquement élu pour son second mandat en 2018. Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), sous la présidence du Colonel Assimi Goita a été mis en place. Ce comité, auteur du coup d’État doit diligenter les choses (les rencontres avec les forces vives de la nation) pour mettre en place la transition politique.

Cette transition doit être un moment précis pour mettre de l’ordre afin de procéder aux élections présidentielles et législatives. Lors des rencontres entre les délégations de la CEDEAO et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), il est militaires auraient demandé de faire 2 ou 3 ans de transitions. Mais, la CEDEAO rejette cette durée de la transition souhaitée par les militaires, car elle la trouve longue. Ainsi, elle propose une transition de six mois à neuf mois, selon ses protocoles. Selon beaucoup d’observateurs, le pouvoir est une drogue et si les militaires y prennent goût, ça va être compliqué. Ainsi, certains estiment qu’aucun investisseur au monde ne viendra faire des investissements au Mali. D’ailleurs, ils sont nombreux ces investisseurs internationaux qui ont déjà plié leurs bagages.

Qu’est ce qu’une transition politique ?

Les réalités conjoncturelles nous obligent souvent à évoquer certains concepts ou notions qui ont trait à l’actualité. Notre pays, doit avoir dans un bref délai une transition démocratique qui mérite d’être élucidée juridiquement. Qu’est ce qu’une transition politique et quelles sont ses conséquences pour un Etat ? Voilà la question que nous tenterons de répondre.

La transition par éclaircissement coïncide avec une étape intermédiaire et provisoire de la gestion de l’Etat vu certaines circonstances. Autrement dit, la transition démocratique est un processus politique caractérisé par le passage progressif d’un régime à un autre. La transition peut avoir lieu dans des conditions très différentes comme par exemple en cas d’empêchement temporel ou absolu du président de la République ou encore par un coup d’Etat à travers une junte. Dans les deux premiers cas, l’approche est déterminée  dans la Constitution. Ainsi, lorsqu’il s’agit de juntes militaires, les compromis paraient être indispensables car en plus des questions de mise en place du gouvernement, celles-ci négocient souvent leur immunité avant de quitter le pouvoir. Comme le cas du Chili sous Augustin Pinochet.

La transition s’étale en général sur plusieurs mois ou des années et dans des contextes très différents. Bref c’est selon la circonstance et la réalité politico-militaire du pays concerné. Dans tous les cas de figure, elle consiste à mettre en avant la nécessité d’un développement économique et social comme préalable à l’émergence de la démocratie. Mais faut-il encore dire que seuls ces facteurs favorisent le succès de la transition ? La réponse est non, car lorsque l’intégrité territoriale est menacée par un quelconque conflit, le principe du maintien de la paix devient l’un des fondements et cela va de soit que la reconquête de cette intégrité prime. De ce fait, il ressort des analyses qu’il n’existe pas de solution magique, mais davantage une nécessité de gérer de manière satisfaisante et habile un ensemble de problèmes théoriques et pratiques inhérents à la réalité qui est propre à chaque histoire donc à chaque Etat.

La transition démocratique comprend deux phases principales qui sont la transition politique et la consolidation de la démocratie. Le premier désigne le passage d’un régime à un autre et le second les défis majeurs qui consistent à assurer une évolution relativement stable du processus démocratique engagé dans la transition. Toutefois, il est à noter que la transition démocratique entraine le plus souvent l’abandon des anciennes règles du jeu politique et suscite l’apparition de nouveaux acteurs politiques et de nouvelles configurations stratégiques. Autrement dit : « Certains meurent et d’autres naissent ! ». La transition démocratique que vit notre pays actuellement n’est pas une exception en la matière. Le gouvernement d’union nationale a favorisé l’émergence de nouveaux leaders et entrainera du coup la descente aux enfers de certains anciens.

M.L. KONE

 

 

 

 

 

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