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Afrobarometer : Que d’étapes franchies

Afrobarometer : Que d’étapes franchies

L’organisation est passée des enquêtes, sur papier à l’utilisation de tablettes et d’autres technologies aujourd’hui. C’est une source fiable de données et d’analyses de haute qualité sur ce que pensent les Africains

Tenue le 7 septembre 2023,  à Pretoria, en Afrique du Sud, la conférence sur l’histoire d’Afrobarometer a permis de réunir des experts qui s’intéressent à des sujets en rapport avec le Continent africain. Prenant part à cette rencontre, le Président du Conseil d’Administration et non moins co-fondateur d’Afrobarometer, Gyimah-Boadi a présenté une communication sur le thème central, intitulée « l’histoire d’Afrobarometer et réflexions sur les preuves pour la politique ». Modérée par la directrice de Future Africa,      Heide Hackmann, la conférence fait partie de la série de dialogues de la plateforme de recherche qui vise à stimuler des idées audacieuses et une réflexion disruptive sur l’utilisation de la science pour relever les défis du monde réel et maximiser son impact.

Dans son intervention, Gyimah-Boadi a d’abord retracé les débuts d’Afrobarometer, tout en soulignant la première étape critique du réseau de recherche à l’aube du nouveau millénaire (1999/2001). « Nous avons finalisé avec succès un ensemble de données provenant de 12 pays. Notre travail a réfuté de manière décisive les doutes soulevés par les évaluateurs sceptiques de notre proposition de financement initiale, leur prouvant sans équivoque qu’ils avaient tort », a-t-il déclaré.  Avant de faire savoir que : « de  plus, nous avons démontré que les Africains ont la capacité d’exprimer leurs opinions, quels que soient les discours avancés par les experts, les spécialistes et les élites diverses ».

Quant au Président Directeur Général Afrobarometer, Joseph Asunka, il a expliqué comment son organisation est passée des enquêtes, sur papier à l’utilisation de tablettes et d’autres technologies aujourd’hui. « Ce qui est formidable avec la technologie, c’est qu’elle nous permet d’avoir un bon contrôle de qualité. Grâce au GPS, nous pouvons facilement suivre les déplacements de nos enquêteurs lorsqu’ils mènent les interviews. Cela signifie que nous pouvons suivre leurs déplacements d’une maison à l’autre et même revenir pour identifier les maisons qu’ils ont visitées et les personnes interrogées… » a-t-il fait comprendre. Asunka a aussi garanti la confidentialité des personnes interrogées.

De même, sur les résultats de l’enquête Afrobarometer sur la démocratie et la gouvernance, Joseph Asunka a déclaré que : «  les données sont précieuses pour les décideurs politiques dans le sens où elles peuvent être utilisées comme une base solide sur laquelle s’appuyer pour définir leurs politiques ».

Celles d’Afrobarometer montrent qu’une nette majorité d’Africains expriment leur soutien à la démocratie et à une gouvernance responsable. Dans 36 pays africains sondés en 2021-2022, les deux tiers (66%) des citoyens déclarent préférer la démocratie à tout autre système de gouvernement et un nombre encore plus élevé rejette les alternatives non démocratiques telles que le gouvernement d’un seul homme (80%), le régime du parti unique (78%) et le régime militaire (67%). Les Africains soutiennent également fortement bon nombre des normes, institutions et pratiques associées à la gouvernance démocratique, telles que le choix des dirigeants politiques par les urnes (75%), l’imposition de limites constitutionnelles au mandat présidentiel (74%), la concurrence multipartite (64%), la liberté des médias (65%) et la responsabilisation du gouvernement (61%).

En revanche, Shannon Van Wyk-Khosa, responsable du portefeuille numérique d’Afrobarometer, a noté une « grande désillusion entre les jeunes et ceux qui les gouvernent. De manière générale, nous constatons que de nombreux jeunes Africains ont le sentiment de ne pas être écoutés par leurs gouvernements » a-t-il regretté.

Contrairement à leurs aînés, les jeunes sont encore plus critiques à l’égard de la corruption institutionnelle et font preuve d’une grande méfiance à l’égard des institutions publiques. Ils sont également plus susceptibles que leurs aînés (de 10 points de pourcentage par rapport aux plus de 55 ans) d’exprimer leur volonté de tolérer une intervention militaire si les dirigeants élus abusent de leur pouvoir.

A retenir que le partenariat entre Afrobarometer et Future Africa, lancé en 2021, vise à renforcer la collaboration entre les deux institutions à travers des ateliers et séminaires de renforcement de capacités et le co-développement de matériels de formation pour initier les étudiants à la collecte, à l’analyse et à la dissémination de résultats de données de sondage d’opinion publique.

Afrobarometer (AB) est une source fiable de données et d’analyses de haute qualité sur ce que pensent les Africains.

Quant à Future Africa est la plateforme de recherche collaborative panafricaine de l’Université de Pretoria qui travaille dans tous les domaines et disciplines scientifiques, ainsi qu’avec la société, pour relever les défis contemporains les plus importants et les plus urgents de l’Afrique.

Diakalia M Dembélé

 22 SEPTEMBRE

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