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Analysons sans passion le projet de sortie du Mali de la CEDEAO : Cette décision revient en réalité à rompre avec les pays anglophones

Analysons sans passion le projet de sortie du Mali de la CEDEAO : Cette décision revient en réalité à rompre avec les pays anglophones

Puisque la CEDEAO n’est qu’un élargissement de l’UEMOA aux pays anglophones, à la Guinée et au Cap-Vert. En résumé : on reste en sécurité entre francophones.

Comme nous n’avons pas de frontière avec les pays anglophones et que l’essentiel des échanges se fait avec  la Cote d’Ivoire et le Sénégal, l’impact économique d’une sortie de la CEDEAO est presque nul. Mais  politiquement, c’est un recul de l’intégration africaine. Si l’objectif réel était de rompre avec la France, alors il fallait quitter l’UEMOA qui est composée des anciennes colonies françaises supposées être sous son influence, car il est évident que le Nigéria, le Libéria ou le Ghana ne sont pas sous influence française.

Admettons que le but ultime soit une sortie de l’UEMOA, quelles seraient alors l’objectif ? Créer une union avec le Niger et le Burkina dans une AES sans port d’approvisionnement ? Une monnaie nécessairement dévaluée ? Des visas pour voyager dans la région ?Des droits de douanes et  une vie plus chère au Mali ?

Certes le poids géographique de l’AES est important, mais le budget de la seule Cote d’ivoire est presque le double des trois pays réunis. Celui du Sénégal est presque égal à l’AES réunis. Ne parlons même pas du Nigéria. Je pense que lorsque l’on est membre d’une organisation nous devons lutter de l’intérieur pour notre position et convaincre la majorité. Car si un pays est perçu comme fuyant ses engagements, il perd nécessairement en crédibilité.

Le destin à voulu que je sois né le 23 février 1968 cent ans jour pour jour après W.E.B Du Bois, né le 23 février 1868, qui est le principal père fondateur du panafricanisme, premier noir à obtenir un Doctorat, diplômé d’Harvard.

Comme lui, je pense que l’avenir est dans l’intégration régionale et africaine. Lorsque les Blaise Diagne faisaient l’apologie de la politique coloniale de la France à la 5ème et dernière conférence Panafricaine, au contraire, W.E.B. Du Bois défendait l’accession au pouvoir des Africains, seule garantie capable selon lui « d’assurer la sécurité des Noirs de n’importe quelle partie du monde »

Alors que la CEDEAO ait de nombreuses faiblesses, c’est vrai. Que tactiquement prendre les devants de sanctions, c’est astucieux. Mais Il faudra tôt ou tard revenir à une pensée stratégique et avoir un plan durable. Et ce plan ne peu en aucun cas consister à se fâcher avec tout le monde. Dieu veille.

Madani Tall

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