La fistule obstétricale laisse de nombreux maliennes sans ressources aucunes. La maladie cause en outre des dommages à court et long terme aux femmes victimes. Elle est une maladie a énorme fardeau économique car le cout de l’intervention chirurgicale tourne autour de 250 000 à 400 000 FCA. Une charge excessive pour les victimes. Cette information a été dévoilé par Dr Cheick Oumar Touré Directeur régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre d’Intrahealth international, le Mercredi 25 Octobre 2023, lors du webinaire organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) en collaboration avec sa structure.
Avec comme la fistule obstétricale en Afrique, parlons-en !, le webinaire qui a été suivi dans plusieurs pays du continent par les membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a été une occasion pour le conférencier du jour Dr Cheick Oumar Touré Directeur régional pour l’Afrique de l’ouest et du centre d’Intrahealth international de mettre l’accent sur le cas du Mali dont il mène le combat depuis plus d’une décennie. Selon lui, l’obstacles à l’accès au traitement ; l’inaccessibilité financière aux services, le coût d’une cure/femme qui varie entre 250,000- 400.000 FCFA ; l’insuffisance d’information sur le traitement ; l’inadaptabilité des structures de santé aux soins de la fistule Obstétricale ; l’insuffisance de ressources Humaines qualifiées et compétentes constituent des handicaps majeurs pour les femmes victimes de la maladie.
Pour la prévention, il a évoqué la promotion de la santé (programmes, politiques) ; la sensibilisation des communautés contre le mariage des enfants et les grossesses précoces ; la sensibilisation des populations pour que tous les accouchements aient lieu dans un centre de santé avec l’assistance de personnel qualifié ; la meilleure planification des grossesses et promotion de l’espacement des naissances. La fistule obstétricale est une VBG. Elle touche essentiellement les couches sociales les plus vulnérables, jeunes, pauvres, surtout en milieu rural. Le coût très élevé du traitement rend inaccessible les services aux victimes de la fistule. L’accès à l’aide obstétricale qualifiée est la meilleure stratégie de prévention secondaire. Le REMAPSEN peut jouer un grand rôle pour réduire sa prévalence et nous comptons sur vous pour relever ce défi, a-t-il conclu.
F. COULIBALY
