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Me KassimTapo sur la démission d’IBK demandée par le M5-RFP : – « Je ne peux pas considérer la démission du président de la République dans une démocratie comme option » – « L’une des recommandations de la CEDEAO m’a profondément choqué… »

Me KassimTapo sur la démission d’IBK demandée par le M5-RFP : – « Je ne peux pas considérer la démission du président de la République dans une démocratie comme option » – « L’une des recommandations de la CEDEAO m’a profondément choqué… »

Lors du débat politique télévisé sur la chaine Africable, le dimanche 21 juin 2020, Me Kassim Tapo, ancien ministre s’est montré remonté contre les recommandations dont la délégation de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a élaboré à l’issu de ces deux jours de mission afin de trouver des solutions à décrisper le climat politique. Il était face au Dr. Ibrahim Fomba, constitutionnaliste, sous la modération de Robert Dissa.

Me KassimTapo a évoqué qu’en 2012 il n’a pas manqué de dire ses vérités à  la délégation de la CEDEAO au Burkina lors de l’échange avec les maliens pour trouver des solutions suite à la démission forcée du président ATT. « Cette même CEDEAO se précipite de venir en 24h sans avoir examiné le texte et vu les réalités, les difficultés qui s’opposent… en plus de cela, elle a fait des recommandations dont une m’a profondément choqué. Faire des élections partielles là où la Cour constitutionnelle a annulé les résultats du ministère de l’Administration territoriale. Je me pose la question de savoir quel est le support juridique sur lequel se base cette recommandation. Nous avons l’article 94 de notre Constitution qui dit que les décisions de la Cour constitutionnelle s’imposent à tout le monde… ». Pour Me Tapo, il faut respecter la Constitution pour la stabilité du pays et accepter aussi sa révision pour corriger les lacunes.

Selon lui, dès lors que la Cour Constitutionnelle proclame les résultats et confirme l’Assemblée nationale personne ne doit mettre cela en cause. Pour Me Tapo, les députes peuvent démissionner volontairement, sinon personne ne peut les obliger à le faire. Selon ses dires, la Cedeao vient jouer au pompier, et elle vient avec des produits inflammables. « Si aujourd’hui donner la possibilité au président de la République de faire des élections partielles, c’est ouvrir la boite de pandore, voire donner lieu à une instabilité constitutionnelle », dit-il. Pour lui, les recommandations de la CEDEAO ne font qu’aggraver la confusion et  l’instabilité que nous vivons aujourd’hui. Dans ce débat, Me Tapo a accusé les leaders ‘’An te Abana’’ pour leur refus catégorique contre le projet de la révision constitutionnelle en 2017. A ses dires, certains de ces acteurs sont dans le gouvernement aujourd’hui et défendent bec et ongles le même projet élaboré par lui. Pour apaiser le climat politique, Me Tapo est pour le dialogue et ce pourquoi il demande aux manifestants de répondre à la main tendue d’IBK. Et d’estimer qu’aujourd’hui personne n’a intérêt que le pays ne s’embrase.

Ainsi, concernant la démission du président de la République réclamée par le M5-RFP, Me Kassim Tapo dira que cette démission serait un coup d’État. « Je ne peux pas considérer la démission du président de la République dans une démocratie comme option. Honnêtement c’est au-delà de ma force intellectuelle, ce n’est pas une option, ça s’impose pas, je ne vois pas d’objectif dans ce sens là. Ce à quoi je m’intéresse c’est la stabilité du pays, c’est la stabilité des institutions, c’est le fait qu’on avance ». Aujourd’hui, fera-t-il savoir, il y a des membres de la Cour constitutionnelle qui ont démissionné. Leur démission, pense-t-il, pose un problème qu’il faut résoudre. Selon lui, cette démission est un signale fort en ce sens que la Cour constitutionnelle qui n’existe plus et qui est devenue une coquille vide, ne peut plus délibérer car il ne reste que 4 personnes et le quorum est à 5. Il faut remembrer cette Cour, envoyer d’autres femmes et hommes de qualité pour qu’on ait une autre Cour qui va fonctionner et ensuite on verra et avancera par étape, préconise-t-il. Selon Me Tapo, il faut que les hommes politiques répondent à la main tendue du président de la République pour le bonheur du pays.

M.L. KONE

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