Le deuxième jour de la 6e édition de Hard week de l’Institut des sciences Politiques, Relations Internationales et Communications (ISPRIC), s’est tenu, le mercredi 18 janvier 2023, devant un panel sur le thème ‘’Défis sécuritaires au sahel : Quelles solutions pacifiques ?’’ Ce thème a été animé par Ibrahima Traoré, Kissima Sylla et Aly Tounkara, sous la modération de notre confrère Alexis Kalambry. C’était en présence du Directeur général de l’ISPRIC, Dr. Mohamed Gakou, le personnel ainsi que les étudiants et les invités de marques.
D’entrée de jeu, le premier conférencier, Ibrahima Traoré, a déclaré que l’objectif de ce thème est de mettre en lumière les stratégies pacifiques de résolution de conflit adapté au contexte du sahel. Le danger risquant d’impacter durablement les équilibres des sociétés sahéliennes est la prise de contrôle du pouvoir par des groupes vivant de rentes criminelles. Ainsi se produit le basculement d’une criminalisation économique vers une criminalisation politique. L’islamisme radical apparaît comme étant le conduit par lequel s’enracine le crime organisé.
Par rapport aux défis structurels et conjoncturels, le conférencier Traoré affirme que les défis sécuritaires au Sahel sont la résultante de facteurs structurels et conjoncturels. D’une part, les facteurs structurels renvoient à la vulnérabilité et l’insécurité au Sahel. D’autre part, les facteurs conjoncturels renvoient à l’intervention de l’OTAN en Libye qui a occasionné des conséquences fâcheuses dans la sous-région, explique-t-il. A savoir quelles solutions d’avenir contre la crise humanitaire, le conférencier Ibrahima Traoré, indique que les États sahéliens, à l’égal de la Libye, doivent consolider l’État central, développer l’économie et promouvoir une sécurité collective. « Ces objectifs concernent directement l’avenir du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest et dictent de transcender les divergences et les calculs étroits. Il en va de la stabilité et de l’avenir de l’entité maghrébo-sahélienne ! », estime-t-il. Dans la même optique, les autres conférenciers ont apporté leur part de diagnostic. Et l’assistance a été édifié sur le thème.
Par ailleurs, cette 6e édition de la semaine Hard Week de l’Ispirc, tenue, du 17 au 19 janvier 2023, avait pour thème central : « Stratégies non violentes de résolution des défis sécuritaires au sahel ». La vision de ISPRIC est d’être « Le Carrefour de l’Intelligentsia Africaine. » C’est ce qui explique sa volonté de diversifier son partenariat dans le domaine de la formation universitaire. Œuvrant pour une dynamique d’excellence en formant des élites porteuses de solutions dans plusieurs domaines, ISPRIC reçoit depuis plus de 15 ans des professeurs de rang A et de diverses nationalités.
Selon le Directeur général de l’ISPRIC, Dr. Mohamed Gakou, outre la production et la diffusion du savoir, les universités forment la relève qui, demain assurera le leadership technologique et intellectuel. Elle produit également les connaissances nouvelles dont la communauté scientifique et savante a tant besoin, et, ce qui est tout aussi important, encourage la communication et la collaboration par-delà les frontières, souligne-t-il. Il fait savoir que c’est dans l’élan de contribuer au développement national et d’œuvrer pour une dynamique d’excellence en formant des élites porteuses de solutions et d’innovations au bénéfice des organisations privées et publiques, que ISPRIC a décidé de consacrer chaque année une semaine à la promotion de la science, de la culture et du sport depuis 2015.
Par ailleurs, il est à retenir que plusieurs activités ont été au rendez-vous comme les plaidoyers, les sketchs, les panels, les défilés, les danses, les matchs de foot et séance de yoga. Concernant les panels, Quatre (4) grandes thématiques ont été abordées. Il s’agit du Panel 1 : Défis sécuritaire au sahel, causes profondes, analyses des stratégies mises en œuvre, Panel 2 : Défis sécuritaires au sahel : Quelles solutions pacifiques ? Panel 3 : Défis sécuritaires au sahel : Contribution du monde scientifique ? Panel 4 : Défis sécuritaires au Mali : Les causes, les enjeux et les moyens de résolution.
S.B. TRAORE
LE FONDEMENT
