Le porte-parole du mouvement politique Yerewolo, Adama Diarra dit Ben le cerveau vient d’être condamné pour ‘’atteinte au crédit de l’État’’ à deux ans de prison dont un an ferme et un an avec sursis. Ce verdict est tombé hier jeudi 14 septembre 2023, lors de sa deuxième comparution devant le juge du Tribunal du Pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité en Commune VI du district de Bamako.
Interpellé le lundi 04 septembre 2023 par la Brigade d’Investigation Judiciaire, Adama Diarra dit Ben le cerveau a passé la nuit dans les locaux de cette brigade. Le lendemain soit le mardi, cet activiste devenu leader d’un mouvement politique et membre du Conseil national de transition (CNT) a été placé sous mandat de dépôt par le Procureur de la brigade. Accusé pour atteinte au crédit de l’État, le premier jugement de sieur Diarra a eu lieu le vendredi 08 septembre 2023. Lors de la première comparution le jeune Diarra a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme et un an avec sursis. Même si certains pensaient qu’il allait être libéré ou avoir la clémence des juges malheureusement il a été reconnu coupable des chefs d’accusation et condamné pour deux ans de prison dont un an ferme et un an avec sursis. Cependant, il est à rappeler qu’avec cette condamnation son décret de nomination au CNT sera très prochainement abrogé par le Colonel Assimi Goita, président de la Transition. Donc, il va subir le même sort que Issa Kaou Djim. Aussi, il est à souligner qu’après l’arrestation de Ben Diarra, son bras droit, Siriki Kouyaté fut arrêté et incarcéré le lundi 11 septembre 2023 pour trouble à l’ordre public. Et son jugement est prévu pour le 30 novembre prochain.
« Je crois qu’on ne doit pas gouverner un pays avec le sentiment voire le laxisme. Ces jeunes qui n’ont aucune qualification se hissent au sommet de l’État à cause des mouvements. Du coup, ils se considèrent comme de vrais leaders de déstabilisation du pays pour leurs intérêts égoïstes. Les mouvements contre le régime d’IBK expliquent largement cela. Aujourd’hui le pays souffre beaucoup plus qu’avant. Pourtant on se devait néanmoins d’aider ce président démocratiquement élu à finir son mandat, car les coups d’État plongent le pays dans un gouffre. Nous le vivons aujourd’hui », nous confie, Lassine Dembélé, entrepreneur. « Je pense que la vraie refondation de notre pays appartient à la justice. Cette justice doit être juste et indépendante face au pouvoir exécutif comme cela est inscrit dans la constitution. Et que tout le monde sache que le pouvoir appartient à Dieu et IL le donne à qui IL Veut. Alors si Dieu te Donne le pouvoir il faut le gérer en toute sincérité et et en toute justice. Sinon t, il faut s’attendre aux châtiments d’ici-bas et d’au-delà. Retenons aussi que les hommes forts d’aujourd’hui seront dans un bref délai des hommes faibles sauf ceux qui ont la crainte de Dieu en évitant le détournement de denier public et en exerçant leur pouvoir dans la droiture et en vrai patriote », nous explique Daouda Mariko, un fonctionnaire.
Par ailleurs, on peut dire que l’incarcération de Adama Ben Diarra est une leçon pour tout le monde voire ceux qui l’ont jugé. Le pays doit être au-dessus de tout mouvement politique, des partis politiques ou des porteurs d’uniforme. Certains de ces gens pensent qu’ils sont intouchables quand ils sont au pouvoir qui est d’ailleurs éphémère comme la vie même.
Par ailleurs, ledit mouvement rappelle que son objectif a toujours été et demeure la défense de la Patrie et celle des intérêts du peuple malien. « Mouvement épris de paix et de justice, YEREWOLO croit sincèrement en notre justice, en son impartialité et en son indépendance », soutient-il. Par conséquent, poursuit-il dans son communiqué, le Mouvement invite tous ses Militants et Sympathisants à continuer de protéger la Transition sur cette dynamique panafricaine enclenchée par le Peuple et les Autorités du Mali contre l’impérialisme sous toutes ses formes.
S.B. TRAORE
