Dans une lettre adressée au Premier ministre, Moctar Ouane, le Président de la Coalition contre la partition du Mali ‘’IGDAH-Mali Te Tila’’ exprime ses inquiétudes par rapport au communiqué issu de la 41e session ordinaire du Comité de suivi de l’accord (CSA), tenue le 16 novembre dernier au siège de la Minusma à Bamako.
Abdel Kader Maiga, Président de la Coalition énonce que l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger est inapplicable en l’état en République du Mali. « C’est pour cela que certains maliens ont trouvé qu’il est contraire dans son contenu aux principes fondamentaux d’unicité, de respect de la souveraineté, du caractère républicain, démocratique et laïc du Mali, et que d’autres, au sortir du Dialogue national inclusif, ont exigé sa relecture », indique-t-il. Selon lui, les gens sont désagréablement surpris d’entendre parler d’une feuille de route de mise en œuvre de cet accord sans même faire référence à cette résolution du DNI visant la relecture dudit accord.
Il salue les actions prioritaires annoncées par le gouvernement et toutefois il révèle que la Minusma qui devrait construire 24 sites de cantonnement n’a fourni que 8 sites après 5 longues années de la signature de l’accord. Pendant ce temps, elle est entrain de construire un aéroport à Kidal et procéder à des dons de toutes natures, alors, elle est dotée de prés d’Un milliards de dollars de budget de fonctionnement par an. Il avertit que l’opérationnalisation des nouvelles circonscriptions administratives est une bombe à retardement qui conduira à la partition du Mali. Pendant que des régions créées en 2012 ne sont pas encore opérationnelles. En outre, il dénonce que les récentes visites des émissaires français car ces derniers ne veulent pas que les autorités discuter avec les terroristes, et pourtant cela, est l’une des conditions sine qua non pour retrouver la paix et mettre fin à cette guerre asymétrique.
B. KONE
