Depuis quelques jours les habitants de la zone de recasement de Sotuba sont menacés par des arrestations arbitraires, orchestrées par un certain Mamadou Diaby et ses éléments, car les habitants de Sotuba n’ont plus le droit de construire sur leur propre parcelle. Les ouvriers, les chefs de familles, qui sont en chantier sont convoqués ou même arrêtés par des policiers du 12ème arrondissement. Donc le collectif des habitants de cette zone très en colère suite à ses arrestations, ont formé un groupe avec un huissier pour aller répondre ensemble au commissariat dudit arrondissement. C’était le mardi passé à Sotuba pour informer l’opinion nationale et internationale et interpelé les autorités de la transition à réagir vite.
Selon le président des collectifs des habitants de la zone de recasement de Sotuba, Sayibou Dembélé, notre rencontre d’aujourd’hui s’intitule à l’arrestation de nos camarades qui sont en construction de maison, car depuis un certain temps deux semaines environ, chaque jour les policiers 12ème arrondissement viennent arrêter les ouvriers en pleins travaux de chantier. On les enferme pour toute une journée, la nuit on les libère sans même les notifier la raison de leur arrestation, c’est pourquoi nous disons que c’est purement et simplement un abus de pouvoir. « Cependant, ils veulent mettre en cause les parcelles de plus de 203 familles installées dans la zone de recasement à Sotuba depuis 2004 avec leur titre foncier. Il s’agit d’un litige foncier qui date de 2009, car à l’époque un juge a fait valoir un droit coutumier sur un titre foncier de l’État. Mais quand la population a saisi la Cour d’Appel, la Cour d’Appel a infirmé cette décision. Une décision qui a été confirmée par la Cour suprême, donc c’était un dossier clos. Mais malgré tout, en 2018 quand Mr. Nouhoum Tapili était le président de la Cour suprême, on ne sait pas par lequel miracle ils ont balayé toutes les décisions qui avaient été rendues en faveur de la population et revenues sur le droit coutumier en faveur de Niamagolo, sachant bien qu’il s’agit d’un titre foncier de l’État immatriculé depuis 1915 », a rappelé M. Dembélé.
Exécuter contre 203 personnes
Selon lui, depuis ce jour-là, « nous avons saisi immédiatement la maire, à l’EID à travers son ministre de tutelle. Nous avons été répondus par le ministre qui nous confirme réellement que nous avons été installés régulièrement et que nous sommes sur un titre foncier de l’État. Après le ministre s’est engagé à informer ses homologues de la justice, de la sécurité et puis des domaines pour nous sortir définitivement de ce problème et cela date depuis 2019. Mais depuis cette date-là, nous sommes constamment intimidés par ses gens-là, ils sont tout le temps là pour nous harceler à la maison ». Les huissiers corrompus viennent régulièrement nous dire que nos maisons seront démolies, pourtant l’arrêt qu’ils ont, il n’y a que deux personnes sur l’arrêt. On ne peut pas utiliser un arrêt contre deux personnes, on ne peut pas l’exécuter contre 203 personnes, ce n’est pas possible car on n’est dans un pays de droit, a-t-il déclaré le président des collectifs de Sotuba. A ses dires, c’est un certain Mamadou Diaby qui est dernière, un certain moment le maire de la commune I avait sorti un arrêté ou il a annulé toutes les décisions à Sotuba au profit d’un nommé Niamagolo même s’il n’est pas habilité à le faire parce qu’un après trois mois tu ne peux plus toute la décision, alors que la décision date de 2006, il vient annuler tout ça en 2022. Après, il a fait un projet de réattribution de nos maisons parce qu’on ne peut parler de parcelle ici, mais ses des maisons. Sur ses projets là 42 parcelles sont attribuées à ce Mamadou Diaby, qui est dernière le dossier.
Avant de terminer, il a lancé un appel aux autorités à prendre ses responsabilités pour que la population de Sotuba puisse dormir en paix dans leur maison, car nous sommes là suivant un décret présidentiel qui doit nous garantir, nous comptons sur les autorités pour vraiment trouver une solution définitive à ce problème là avant qu’il ne soit pas tard. La représentante des femmes de Sotuba, Kadiatou Traoré, n’est pas allé avec la cuillère au dos en disant qu’elles souffrent de l’arrestation arbitraire contre leurs époux et leurs ouvriers dans les chantiers, « nous ne dormons plus tranquille ici à cause de ce problème-là. Depuis 2004 nous sommes installées ici, on a notre permis d’occupation et l’autorisation de construire. La mairie nous a donnée l’autorisation depuis 2004, aujourd’hui la zone est occupée de plus de 203 parcelles déjà occupées et par l’autorisation de la mairie de la commune I. Affaire à suivre
F. COULIBALY
LE FONDEMENT