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Sauvegarde du fleuve Niger : Une coalition fonts baptismaux et lance ses activités

Sauvegarde du fleuve Niger : Une coalition fonts baptismaux et lance ses activités

La Coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger (CNFSN) vient de lancer ses activités sous le thème central : « Le Fleuve Niger face aux défis de sa sauvegarde ». La cérémonie dudit lancement a eu lieu à Sotuba, le samedi 04 décembre 2021, dans l’enceinte de l’Institut des sciences humaines, en présence de plusieurs personnalités dont les anciens ministres de l’environnement ; le président de la coalition, Dr. Sidy Ba ; le président du Conseil consultatif de la CNSFN, l’ancien ministre Adama Samassékou et le représentant du ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Moussa Diamoye non moins Directeur général de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN).

L’eau est une source de vie et la sauvegarde de nos fleuves est un devoir citoyen et patriotique. Ainsi, face aux dangers et aux menaces qui guettent nos fleuves, une Coalition nationale pour la sauvegarde du fleuve Niger (CNFSN) se constitue comme un garde-fou pour nos fleuves. Créée en octobre 2019, cette coalition apolitique qui est composée d’une vingtaine d’associations, d’Ongs et de personnes ressources œuvre entre autres, à porter le plaidoyer auprès des autorités nationales, régionales et internationales pour la sauvegarde du fleuve Niger ; sensibiliser les parties prenantes du bassin sur ses différents défis et enjeux dans la région ; mener des actions de protection du fleuve Niger et des ressources de son bassin pour le bien de tous.

Le Fleuve Niger est la plus importante ressource en eau de surface au cœur du Sahel

Pour le président de la CNSFN, Dr. Sidy Ba, la création de la coalition répond à un souci majeur née du constat inquiétant des différentes menaces, sans cesse croissantes, auxquelles fait face le fleuve Niger et ses ressources naturelles. En effet, souligne-t-il, le Fleuve Niger faut-il le rappeler, est la plus importante ressource en eau de surface au cœur du Sahel qui est l’un des espaces au monde les plus affectés par le réchauffement planétaire et le déréglément climatique. Ce qui se traduit depuis une cinquantaine d’année par une diminution graduelle des débits d’écoulement du Fleuve, un amenuisement de ses ressources halieutiques alors que s’accentue la pression démographique. Il estime que fort malheureusement, à ces effets néfastes de la nature s’ajoutent les activités anthropiques encore plus envahissantes et périlleuses pour notre Djoliba qui est de plus en plus assailli jusque dans son lit mineur souvent.

Les servitudes du fleuve sont accaparées de façon effrénée,

En outre, le président Ba, constate que dans nos villes riveraines comme Bamako, les servitudes du fleuve sont accaparées de façon effrénée, en violation des lois et réglementations domaniales en vigueur, empêchant par endroits tout accès du public aux berges de ce patrimoine public commun depuis la nuit des temps. « Il est temps de reprendre ces espaces publics et veiller à la protection de l’accès au fleuve dans nos agglomérations pour la protection des habitats aquatiques, la préservation de la biodiversité urbaine et pour le bien-être commun », énonce-t-il. Autres questions évoquées par le président Ba sont la pollution et les effets néfastes des activités de dragage sur nos fleuves. Pour lui, cette aberration doit aussi cesser et le plus rapidement possible. En outre, quant aux différents défis auxquels fait face notre patrimoine fleuve Niger et ses enjeux inestimables pour notre pays, le président Ba estime que nos responsabilités individuelles et collectives à l’égard de sa protection sont immenses et nous interpellent grandement. Avant d’inviter toutes les associations qui évoluent dans ce domaine de se rejoindre à la coalition pour mener ce combat de sauvegarde du fleuve Niger.

La sauvegarde du fleuve Niger est plus qu’une urgence

Quant au représentant de l’Association Bozo Kabou, Almamy Kouréichy souligne qu’aujourd’hui, le poisson, notre principal produit, devient de plus en plus rare dans nos cours d’eau parce que les zones de reproduction sont de moins en moins inondés. Il devient de plus en plus difficile d’aller pêcher le poisson avec nos pirogues, parce que les chenaux sont de moins en moins navigables. La période de pêche devient de plus en plus réduite parce que les zones de pêche s’assèchent de plus en plus rapidement. « Alors pour nous, la sauvegarde du fleuve Niger est plus qu’une urgence. Elle est existentielle. Nous avons besoin d’eau en quantité et en qualité. En quantité pour permettre la reproduction des espaces dans les meilleures conditions. En qualité pour offrir aux consommateurs des produits sans danger pour leur santé », déclare-t-il. Avant de faire savoir que laisser le fleuve Niger se dégrader, rester indifférent face à cette dégradation, c’est œuvrer à la disparition de notre pays parce qu’on aura contribué à la mort de notre bras nourricier.

Pour sa part, le président du Conseil consultatif de la CNSFN, l’ancien ministre Adama Samassékou a fait la genèse de l’idée et des actions menées jusqu’à l’obtention du récépissé de la coalition. Pour cette occasion, il a salué toutes les personnes politiques, experts et autres qui ont conjugué leurs efforts en s’engageant pour la cause de nos fleuves dont dépend les biens êtres et survies des populations.

Le représentant du ministre de l’Environnement, Moussa Diamoye et les autres intervenants dont les anciens ministres de l’environnement ont salué la création de cette coalition à laquelle ils croient car elle est composée par les hommes et les femmes très engagés et ont estimé qu’elle mènera des bonnes actions pour sauvegarder le fleuve Niger.

B. KONE

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