La délégation est constituée des ambassadeurs et des diplomates accrédités dans notre pays, essentiellement d’Etats membres de la médiation internationale au Mali, du Conseil de sécurité de l’ONU et du comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Mais également des hauts représentants d’Institutions internationales et sous régionales (ONU/MINUSMA, UA, CEDEAO et UE) et dub Centre Carter/observateur indépendant pour l’APR
Le mercredi, 1er février 2023 s’est tenue à Kidal une rencontre entre une délégation de la médiation internationale et les plus hautes autorités de la CMA, sans la partie maliennne. La délégation est constituée des ambassadeurs et des diplomates accrédités dans notre pays, essentiellement d’Etats membres de la médiation internationale au Mali, du Conseil de sécurité de l’ONU et du comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (APR). Sous la forme d’une mission de « bons offices », la délégation comporte également des hauts représentants d’Institutions internationales et sous régionales (ONU/MINUSMA, UA, CEDEAO et UE) et dub Centre Carter/Observateur indépendant pour l’APR.
Son but principal était de mieux s’imprégner de la situation d’arrêt depuis plusieurs semaines de tous les mécanismes d’interaction autour de l’accord d’Alger et dont le dénouement dépendra inconditionnellement des résultats d’une réunion réitérée par la CMA et la Plateforme avec la médiation internationale en terrain neutre.
La délégation de « bons offices » a rencontré les plus hautes autorités de la CMA, conduites par le président Alghabass Ag Intalla, non moins président du CSP-PSD.
Les échanges ont commencé par l’intervention du responsable de la société civile à Kidal, M. Al-Tayob ag Intalla qui a décrit les problèmes que vit la ville, notamment le manque d’infrastructures telles que les routes goudronnées, l’eau potable, l’électricité et les prix élevés dus au fait que la ville est fermée aux frontières et n’a pas de débouchés maritimes ou aériens.
Le chef des tribus d’Adagh, « Mohamed Ag Intalla », a pris la parole à son tour pour dire « nous ne reconnaissons pas les soldats qui ont pris le pouvoir à Bamako, et nous ne recevons pas d’ordres d’eux, car nous ne sommes pas leurs soldats et maintenant ils le font pour ne pas permettre à la MINUSMA de recevoir des demandes de voyage pour les Azawadiens ».
Et les Secrétaires généraux de la Coordination ont tour à tour pris la parole, dans des discours pour une fois dénués de ce ton diplomatique, pour blâmer la médiation. En effet « Bilal Ag Al-Sharif » a dit que « si la Communauté internationale ne peut pas forcer l’autre partie – le Mali – pour mettre en œuvre l’accord, elle doit trouver une autre solution, et nous ne pouvons pas rester, car cela dure depuis plus longtemps ».
Alghbbas Ag Intalla a déclaré que « l’accord est ce qui nous a rendus malien, nous sommes maintenant des Azawadiens pour ne pas l’avoir mis en œuvre ».
Les interventions des ambassadeurs et des diplomates invités portaient sur des craintes que la coordination ait renoncé à sa partie à l’accord. Aussi ils ont dit qu’ils présenteraient des propositions et sur lesquelles une réunion de médiation élargie se tiendrait. Au cours de cette réunion des points seraient mis sur les i pour produire des résultats satisfaisants pour les deux parties.
L’intervention de l’ambassadeur de France (qui n’est pas à Bamako) sonnait comme une menace contre notre pays auquel il demande de changer la situation bientôt, « car nous attendrons que le régime change à Koulouba et que les choses redeviendront comme avant » a –il dit.
Et l’ambassadeur d’Algérie au Mali a déclaré que son pays n’a rien à voir avec cet accord, si ce n’est qu’il veut la paix et la stabilité pour son voisin du sud.
Selon Al-Qassim Wanne le chef de la Mission des Nations Unies au Mali, ‘’l’existence même de la Mission ici est en jeu en raison de la non-application de l’accord. Et peut-être cessera-t-elle d’exister pour cette raison’’.
Hamdy Baba
22 SEPTEMBRE