« Nous invitons les Autorités de la Transition à donner, à la rectification sa vraie profondeur et ses vraies lettres de noblesse attendues et espérées par le vaillant, résilient, patient mais regardant peuple du Mali » estime Moulaye Oumar Haïdara.
Le jeune président du Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES), Moulaye Oumar Haidara, entouré de plusieurs cadres du parti des héritiers du défunt président Amadou Toumani Touré, a animé le mardi 15 novembre 2022 en son siège sis à Faladié IJA, un point de presse. L’objectif est de s’exprimer sur la situation sociopolitique économique et sécuritaire du pays qui traverse une crise multidimensionnelle sans précédent de son histoire. A cette occasion le jeune président du PDES, fidèle à ses engagements de donner son point de vue sur la situation de son pays au nom de son parti.
A l’entame de ses propos le président du PDES a déclaré que son parti a décidé de s’exprimer ce mardi 15 novembre 2022 sur la situation sociopolitique économique et sécuritaire de notre pays qui traverse une crise multidimensionnelle sans précédent de son histoire depuis 2012. Selon lui, cette situation sécuritaire se détériore de jour en jour sous le regard impuissant de tous. Celle-ci s’ajouté à la rupture avec l’ordre constitutionnel intervenue le 18 aout 2020 et le 24 mai 2021 qui a incontestablement plongé le pays dans une nouvelle crise. Selon Moulaye Oumar Haidara, cette crise s’est exacerbée avec l’embargo de la CEDEAO qui a infligé six mois de calvaire au peuple malien. Il a profité le lieu pour saluer et féliciter le brave peuple malien pour sa résilience.
Le PDES, par la voix de son président salue et apprécie les efforts déployés par les autorités de la Transition, notamment sur le plan militaire qui ont favorisé l’amélioration des conditions des Forces de défense et de sécurité. Tout en rendant un vibrant hommage à toutes les victimes civiles et militaires et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.
Processus de paix : Selon le président Haidara, le processus de paix a connu une évolution à saluer, avec l’adoption de plusieurs décisions dont l’approbation de l’intégration de jusqu’à 26 000 ex – combattants.
Réformes politiques et institutionnelles : Selon le président du PDES, les réformes politiques et institutionnelles en cours, conformément au chronogramme convenu entre les Autorités de la Transition et la CEDEAO ont enregistré un taux de réalisation estimé à 70 % selon les chiffres donnés par le Comité de suivi évaluation présentés du Cadre de lors de la réunion de Concertation des partis politiques autour du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation tenue le jeudi 13 octobre 2022.
L’avant – projet de la nouvelle Constitution : L’avant – projet de la nouvelle constitution a été rendu public et remis aux partis politiques. A cet effet, il a saisi l’occasion pour féliciter et remercier les membres de la Commission pour le travail accompli.
Dans le souci d’obtenir l’adhésion massive l’esprit de l’Avant-projet de nouvelle Constitution, le président du parti des héritiers d’ATT, plaide pour la prise en compte des observations pertinentes formulées par les acteurs de la classe politique, les organisations de la société civile et les préoccupations des Maliens établis à l’extérieur.
Situation sécuritaire : Nonobstant le nouvel espoir suscité, la situation sécuritaire et humanitaire dans les régions du nord, du centre et d’autres localités du pays s’est profondément détériorée.
Selon Moulaye Oumar Haidara, cette dégradation de la situation sécuritaire a provoqué le déplacement massif des populations vers les zones urbaines relativement paisibles.
Situation de l’école malienne : L’école malienne se meurt partout où règnent les terroristes. Aux dires du président du parti, plus de 280 000 élèves ne vont pas à l’école dans les régions de Mopti, Bandiagara et Douentza. Et plus de 1000 écoles restent fermées dans ces zones à cause de l’insécurité, a-t-il énuméré.
Lutte contre la corruption et la délinquance financière : Sur ce plan, le président du PDES, déplore que pendant que la demande de la lutte contre la corruption et la délinquance financière est plus forte que jamais, les conditions douteuses d’attribution de certains marchés publics font la Une de la presse malienne.
Cherté de la vie : Selon le président Haïdara, le panier de la ménagère souffre à cause de la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité.
Menace sur la liberté d’expression : A cet effet, le PDES à travers son président, exprime son profonde inquiétude face à la remise en cause de la liberté d’expression dont la suspension de Joliba TV est une parfaite illustration. Toutefois, il appelle les autorités pour la préservation des acquis démocratiques si chèrement arrachés.
La situation actuelle nous impose de passer au crible avec acuité les problèmes de l’heure et sans complaisance afin de trouver les solutions idoines.
Sur la situation sécuritaire, il faut privilégier la coopération sous régionale, notamment avec tous les pays voisins du Mali. Pour ce faire, selon Moulaye Oumar Haidara, la diplomatie malienne devrait jouer un rôle plus conciliateur.
Par ailleurs, le PDES, par la voix de son président, invite les Autorités de la Transition à donner, à la rectification sa vraie profondeur et ses vraies lettres de noblesse attendues et espérées par le vaillant, résilient, patient mais regardant peuple du Mali.
Au vu de tout ce qui précède, il finit ses propos par une citation Khalil GIBRAN qui, dans son ouvrage » Jardin du prophète’’ disait : « Pitié pour la nation où l’on accueille un nouveau souverain aux accents de trompette pour le renvoyer sous les huées et la médisance et en acclamant un autre aux accents de trompette que le précédent ».
Auparavant une minute de silence a été observé à la mémoire des les victimes civiles, militaires maliennes, étrangères tombées sur le champ de l’honneur.
AMTouré
22 SEPTEMBRE
