Il s’agira, entre autres, au cours de cette campagne d’amener, nos sœurs, à travers des activités intenses de sensibilisation, à faire le dépistage afin de connaitre leur statut.
Consacré à la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus, le mois d’octobre est célébré chaque année, à travers des activités intenses de sensibilisation, pour amener nos sœurs à faire le dépistage afin de connaitre leur statut. Appelé mois d’octobre rose, son démarrage a été présidé par Mme le ministre de la Santé et du Développement social. C’était ce jeudi 13 octobre 2022, au terrain de Korofina en Commune 1 du district de Bamako, en face du Centre de santé de référence.
Après les mots de bienvenue du coordinateur des chefs de quartier de cette commune, suivis de ceux du maire, la coordinatrice des Médecins sans frontière (MSF), Mme Harouna Balki est intervenue pour évoquer l’apport de son organisation dans cette lutte. « Nous allons étendre l’accès au dépistage dans la Commune I et dans les autres Communes de Bamako » a-t-elle fait savoir parlant des activités de ce mois d’Octobre rose. Avant d’ajouter que le dépistage sera gratuit tous les jours dans 30 centres de santé y compris les CSREF. De même, des soignantes vont aussi faire du porte à porte dans les quartiers pour réaliser des examens mammaires et expliquer comment faire soi – même une auto – palpation mammaire régulièrement. « Ce petit geste est facile à faire, il n’est pas douloureux et permet vraiment de sauver des vies parce qu’un problème est alors détecté rapidement » a rassuré la coordinatrice.
Poursuivant, Mme Harouna Balki dira que si une anomalie est détectée lors des visites à domicile ou dans les structures de santé, le projet de MSF en partenariat avec les autorités sanitaires accompagnera les patientes vers les structures spécialisées pour confirmer le diagnostic de cancer et commencer les traitements et les soins.
Pour Mme le ministre, Diéminatou Sangaré, le cancer du col de l’utérus représente la 1ère cause de mortalité chez les femmes d’une cinquantaine d’années et la 2ème cause après la mortalité maternelle chez la jeune femme et la multipare. Ainsi, au Mali, avec 2450 cas en 2020, il est au 1er rang des cancers féminins avec une fréquence de 26,6% et une incidence de 49,3 pour 100 000 habitants.
Cette campagne, dira Mme le ministre de la Santé et du Développement social, vise entre autres : à faire le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus chez dix mille femmes (10 000) ; à assurer le traitement des lésions précancéreuses pour prévenir leur évolution en cancer et à assurer un traitement efficace et le plus précocement possible en référant les cas confirmés des cancers du sein et du col utérin vers le CHU Point G.
Pour la réussite totale de cette campagne, Mme Diéminatou Sangaré a engagé tout le personnel socio-sanitaire à s’impliquer et à prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet.
A noter que pour cette 2ème édition, l’assistance a écouté avec beaucoup d’émotion, le témoignage d’une jeune dame du nom de Fatoumata Traoré. Celle-ci souffre d’un cancer de sein.
Diakalia M Dembélé
22 SEPTEMBRE
