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Suspension des activités des partis politiques : La décision contestée par la classe politique

Suspension des activités des partis politiques : La décision contestée par la classe politique

Suite à la décision du gouvernement de la transition de suspendre les activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations, les partis politiques ont contesté cette décision qu’ils jugent de ‘’dictature’’. Une transition initiale pour 18 mois est aujourd’hui à 4 ans. Malgré cette durée, les autorités de la transition n’arrivent pas à exécuter leurs engagements à instaurer la sécurité. Face à cette incapacité, elles ne veulent pas aussi organiser les élections pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel. Du coup, la transition sous la houlette du Colonel Assimi Goita veut museler toutes les voix discordantes surtout les partis politiques qui la demande d’organiser les élections présidentielles pour mettre fin à cette transition qui sombre le pays.

 En effet, lors du conseil des ministres du mercredi 10 avril 2024, le gouvernement de la transition a décidé de suspendre les activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations. Cette décision a précédé celle de la dissolution de plusieurs associations. Ces associations sont majoritairement considérées comme les opposants à la transition, qui rappellent aux autorités le respect de leurs engagements et aussi d’organiser les élections pour sortir le pays de l’ornière. De ce fait, plusieurs partis ont contesté cette décision à travers leurs différents communiqués.

Pour les Partis, regroupements de Partis et organisations de la société civile signataires de la déclaration du 31 mars 2024 après avoir été stupéfaits de cette décision, estiment qu’elle viole les Constitutions de 1992 et de 2023 et les lois encore en vigueur au Mali, notamment la Charte des partis politiques et la loi modifiée relative aux associations. C’est pourquoi, ils attirent l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, sur le fait que ces atteintes graves aux libertés démocratiques sont sans précédent dans l’histoire du Mali depuis la chute de la dictature militaire du Général Moussa Traoré. Ainsi, ils regrettent qu’au moment où le chef de l’État en appelle à tous les Maliens, pour participer à un dialogue dit inter-maliens, on puisse suspendre les activités des partis et activités à caractère politique des associations, qui constituent un pan indispensable dans l’animation de la vie politique et publique, conformément aux textes de loi pertinents en la matière. Ils font savoir qu’ils regrettent également, les allégations infondées qui ont servi de justification fallacieuse à cette décision liberticide et tyrannique par les autorités en place. Eu égard, ils rejettent par conséquent le décret N°2024-0230/ PT-RM du 10 avril 2024, et affirment qu’à partir de cet instant, ils vont non seulement l’attaquer devant toutes les juridictions nationales et internationales indiquées mais aussi qu’ils ne participeront pas, dans ces conditions, à aucune activité organisée par le gouvernement, y compris le soi-disant dialogue inter-Maliens. D’exhorter les autorités en place, à lever sans délai, la suspension des activités des partis politiques et celles des activités à caractère politique des associations, afin de permettre à toutes les composantes de la société malienne de participer à l’animation de la vie publique nationale, en vue de jeter les bases d’une véritable refondation de nos institutions. Avant de réaffirmer qu’aucune manœuvre ne les fera reculer dans le combat pour la liberté, la démocratie et le bien-être des Maliens. En plus de la contestation des partis politiques et les associations, l’Union africaine, l’Union européenne et l’ONU ont aussi demandé, à leur tour, aux autorités de la transition de revenir sur leur décision antidémocratique.

Par ailleurs, suite à cette décision du gouvernement, plusieurs partis politiques dont l’ADEMA, le RPM, la Codem, le Yelema, la Modec, le Nema, le FARE, le Parena, l’UDD ont boycotté le dialogue inter-maliens initié par le gouvernement de la transition.

S.B. TRAORE

 

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