Certes les prix des carburants augmentent, mais les transporteurs augmentent injustement les prix des transports. L’augmentation du prix du carburant se fait souvent de 10 F, 20, 50 rarement 100 F sur les litres. Face à ce fait, les transporteurs augmentent leur prix de 50 sur les transports en ville de Bamako, de 500 F, de 1000 F, 5000 F ainsi de suite.
Rappelons qu’en mars 2022 dernier, les prix des carburants ont connu une augmentation de plus de 50 % pour le Gasoil et 30% pour l’essence. Ce qui a fait que le Gasoil est passé de 593 F CFA à 760 F CFA et l’essence de 663 F CFA à 762 F CFA. Il faut le dire, cette augmentation est venue au moment où les maliens traversent une crise, une cherté de vie et un embargo depuis le 09 janvier 2022. C’est en début de mois de juillet que l’embargo a été levé sur le Mali et beaucoup de personnes espérées que les souffrances et la cherté de vie allaient disparaître. Malheureusement, on assiste à l’accroissement de la cherté de la vie et l’augmentation des prix des carburants. La semaine dernière les prix des carburants ont connu une augmentation ce qui fait que le litre de gasoil est à 851 F et l’essence 891 F CFA. « Effectivement les prix des carburants ont été flambés mais les transporteurs exagèrent par rapport à l’augmentation des prix des transports. Le montant augmenté, en réalité, ne reflète pas celle des prix des carburants. Les commerçants doivent savoir que ce moment ne doit être un moment de s’enrichir mais plutôt aider ses semblables. Mais, nous sommes dans un pays où les autorités qui doivent montrer l’exemple de solidarité, ne font, dans la majorité que s’enrichissez sur le dos du peuple en volant l’argent public », énonce Seydou Dramé, enseignant. « Aujourd’hui rien ne peuvent s’acheter aux marchés. Les prix de tous les marchandises, les produits ont connu une augmentation, certains de 50%. Certains commerçant soutiennent que cela aussi est dû à l’augmentation des frais de transport », ajoute Mme Aminata Keita, ménagère.
Par ailleurs, lors de la majoration en mars dernier, le ministre de l’Économie et des finances, Alousséni Sanou, avait annoncé que la flambée des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux, exacerbée par la crise Ukraine-Russie a engendré l’augmentation du prix du carburant pour les consommateurs du monde entier. « Face à cette situation et pour rendre soutenables les prix en république du Mali, les autorités ont fait des efforts en procédant à la réduction d’un certain nombre de taxes. Ils ont également invité les opérateurs à réduire leur marge bénéficiaire pour soutenir la population et les autorités », explique-t-il.
En outre, selon le ministre, depuis novembre 2020 et jusqu’en février 2022, malgré la hausse continue des prix sur le marché internationale, l’État a maintenu les prix au même niveau, c’est-à-dire 663 F CFA pour le litre d’essence et 593 FCFA le litre de gasoil, avec les efforts consentis des pétroliers. Ce qui a occasionné une perte de près de 115 milliards de Fcfa pour les caisses de l’État, soutient le ministre Sanou.
M.O. COULIBALY
