« Aucune disposition de la Constitution de 1992 en vigueur ne prévoit son remplacement par une nouvelle » dixit Souleymane Doumbia vice-président du Bureau exécutif de la CODEM
24 Mai 2008-24 Mai 2023, le Parti, Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) a fêté ses 15 ans d’existence sur l’échiquier politique national. A cette occasion les responsables du parti des cols blancs ont animé ce jeudi 25 mai 2023 à leur siège un point de presse pour parler non seulement la santé du parti, mais aussi la situation socio-politique-sécuritaire et économique du pays. L’occasion a été propice pour eux de réitérer leur position par rapport au retour à l’ordre constitutionnel. Ce point de presse a été animé par le vice-président du bureau exécutif de la CODEM, Souleymane M. Doumbia, en présence de plusieurs cadres du parti.
Crée le 24 mai 2008 par des jeunes de différentes localités du pays, la CODEM, selon son vice-président, s’est fixée un certain nombre d’objectifs. Il s’agit notamment du tournant générationnel politique et avec comme devise : « Comptons d’abord sur nos propres forces ». Au moment de sa création, peu d’observateurs de la scène politique malienne croyaient en un Parti crée essentiellement par les jeunes en rupture de ban et pensaient plutôt à un effet de feu de paille face à la vielle garde. Mais, 15 ans après, selon Souleymane M. Doumbia la CODEM a déjoué tous les pronostics.
S’agissant de son bilan d’adolescence, grâce à l’engagement et à la détermination des militantes et militants, le Parti CODEM, selon ses responsables est présent dans la quasi-totalité des communes du Mali. Avec plus de 700 conseillers à la sortie des urnes en 2016 et plus de 1000 aujourd’hui par le biais des adhésions.
En tant que 4ème force politique du pays aux sorties des dernières élections en termes d’élus, les responsables de la Convergence pour le Développement du Mali restent inquiets sur la situation socio-politique-sécuritaire et économique du pays.
Malgré la rupture de l’ordre constitutionnel à la suite du coup d’Etat du 18 aout 2020, d’après Souleymane M. Doumbia, le Parti est resté cohérent et fidèle à sa position clairement ressortie au sein de Jigiya Kura, du Cadre et de l’Appel du 20 février 2023. « Pour nous, le retour à l’ordre constitutionnel doit être la priorité de tous les régimes d’exception (transition) », a-t-il soutenu. « Pour preuve, les difficultés et les incertitudes que notre pays traverse aujourd’hui sont le fruit d’une transition qui s’est éternisée », a souligné Souleymane M. Doumbia.
Concernant la nouvelle Constitution dont le référendum est prévu le 18 juin 2023. La position de la CODEM, selon son vice-président, position est connue et tient à la vocation d’une transition et au respect de nos textes. « L’initiative d’une réforme constitutionnelle sied normalement à un Président de la République et aux députés. Ni l’un ni les autres n’existant pas actuellement, il est évident pour nous qu’il est impossible de toucher à la Constitution », a-t-il souligné. Selon M. Doumbia « aucune disposition de la Constitution de 1992 en vigueur ne prévoit son remplacement par une nouvelle ». « Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivre lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire », a-t-il ajouté.
Parlant de la situation sécuritaire, le conférencier a constaté, avec regret, que la situation sécuritaire est loin d’être reluisante sur le terrain. « La circulation des personnes et de leurs biens est devenue une équation très difficile. La recrudescence des attaques sont devenues quotidiennes dans le Nord et le Centre. Aussi, les incursions terroristes dans les abords de Bamako sont devenues une source de malaise palpable chez bon nombre de nos compatriotes », selon le constat du parti des cols blancs. Toutefois, les responsables du parti ont tenu à rendre hommage à nos Forces de défense et de sécurité pour leur engagement offensif ayant permis de freiner l’avancée des terroristes dans beaucoup de localités.
AMTouré
22 SEPTEMBRE
