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Absence de l’administration : Moussa Mara attire l’attention des autorités sur Gao et Farako

Absence de l’administration : Moussa Mara attire l’attention des autorités sur Gao et Farako

L’ancien Premier ministre, Moussa Mara ne cesse d’attirer l’attention des autorités de la transition sur l’absence de l’administration dans certaines localités du pays. Il s’agit de la région de Gao notamment la ville et aussi l’arrondissement de Farako située à moins de 5 kilomètres de la ville de Ségou sur la rive gauche du fleuve Niger.

Dans une lettre adressée au Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, le vendredi 28 avril 2022, Moussa Mara, ancien Premier ministre attire l’attention des autorités sur l’absence de l’administration dans l’arrondissement de Farako dans la Région de Ségou. « Lors d’un récent séjour dans la commune de Farako, située à moins de 5 KM de la ville de Ségou sur la rive gauche du fleuve Niger, j’ai observé que l’administration y est totalement absente depuis décembre 2019. Les écoles y sont toutes fermées en raison de cette réalité. Les quatre communes de cet arrondissement vivent la même situation ainsi que d’autres communes de la contrée », déclare-t-il. Ainsi, à 200 Km de Bamako, il y a de nombreuses zones où l’État est absent depuis quelques années, laissant les populations à elles-mêmes, souvent sous le joug de groupes terroristes, mentionne-t-il. « J’ai observé que vous êtes en train de finaliser une stratégie intégrée pour les régions du centre de notre pays. Vous avez raison de vouloir agir de manière coordonnée en impliquant plusieurs départements ministériels ensemble. J’estime que le contexte de la zone de Farako se prête à la mise en œuvre de la stratégie envisagée. En outre, du fait des actions militaires actuelles, il est sans doute probable que l’empreinte terroriste ne soit plus aussi forte dans cette zone », indique-t-il.

Je voudrais donc, ajoute-t-il, vous suggérer de conduire, à titre expérimentale, les actions d’installation d’un sous-préfet à Farako ainsi que d’autres acteurs étatiques (santé, développement rural.). Ce qui doit être suivi par le retour des enseignants permettant l’ouverture des écoles au moins pour la rentrée prochaine, souhaite-t-il. Selon lui, en réussissant à prendre pied dans cet espace, le Gouvernement montrera sa volonté et sa capacité à ramener l’administration sur le terrain ainsi que le succès engrangé par cette initiative. Et d’estimer que cela peut enfin constituer un modèle de réimplantation pour d’autres zones du centre et du Nord qui vivent les mêmes réalités.

Par ailleurs, Moussa Mara avait annoncé auparavant sur sa page Facebook que Gao est la plus grande ville du Nord du Mali et pourtant ni les impôts, ni le trésor, ni le budget et encore moins la Douane n’y sont présents. Il révèle que ces administrations qui forment l’épine dorsale de l’État, gèrent Gao à partir de Bamako. Pour lui, cette situation qui ne peut s’expliquer ni par l’insécurité ni par d’autres réalités, est un très mauvais signal envoyé aux habitants du Nord. « Faisons attention à ne pas donner raison à ceux qui pensent que les autorités maliennes ne se soucient pas de cette partie de notre territoire », énonce-t-il. Avant de suggérer au gouvernement d’accélérer le redéploiement de l’État dans toutes les villes du Nord et de faire en sorte que toutes les administrations ainsi que leurs fonctionnaires y soient effectivement présents d’ici six mois avec un suivi hebdomadaire assorti de communications régulières.

S.B. TRAORE

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