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Affaire de l’inter-tendances religieuse : Les responsabilités des leaders religieux et des autorités fortement interpellés

Affaire de l’inter-tendances religieuse : Les responsabilités des leaders religieux et des autorités fortement interpellés

Sous l’autorisation du procureur du Tribunal de la Comme IV, Idrissa Touré, la gendarmerie de brigade de recherches rive gauche Bamako a convoqué, le lundi 16 août 2021, deux imams à savoir l’imam Mohamed Traoré non moins 3e vice-président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) et l’imam Ibrahim Diaby. Les deux imams ont été entendus avant de regagner leur domicile. Selon les informations, ils étaient convoqués suite à une plainte d’un adepte de chérif Ousmane Madani Haidara, qui est aujourd’hui, le président du HCIM et le guide spirituel de l’ançar dîne international. 

En effet, les deux imams ont reçu leur convocation le 12 août 2021 et depuis les informations ont été répandues sur les réseaux sociaux. Lundi matin deux imams ont répondu présent au camp I de la gendarmerie, accompagné par une marée humaine de la communauté musulmane notamment la brache sunnite appelé « les wahhabites », dont les leaders religieux. Sur le lieu, on a appris que ces convocations étaient sous l’ordre du procureur du Tribunal de la Commune IV, Idrissa Touré suite à une plainte d’un certain Bassirou, un adepte de Chérif Ousmane Madani Haidara.

Par ailleurs, depuis un certain temps les tendances de l’islam à savoir les wahhabites et les ançars se divergent sur le ‘’Baiya’’, un serment coranique. Pour les wahhabites le ‘’Baiya’’ n’est pas une exigence pour adhérer à l’islam et pourtant tous les ançars l’ont pris avec leur guide qui estime que celui-ci est une seule condition pour être un bon musulman. Dès lors, ils se provoquent sur tous les lieux dont sur les réseaux sociaux. Après six heures d’écoute les deux imams ont été relaxés, et les leaders présents ont demandé aux autorités surtout le procureur Touré de faire attention à certain dossier sensible notamment les malentendus entre les religieux.

Version de Haidara

Dans le sillage de cet évènement, Cherif Ousmane Madani Haidara a tenu une conférence de presse dans son domicile à Banconi. A l’entame de ses propos, il dira qu’il n’était pas à Bamako et dès qu’il a appris les convocations des deux imams par l’un de ses adeptes, il a regagné Bamako pour s’exprimer. Il a juré qu’il n’était pas l’auteur de ces plaintes. « Je ne porte jamais une plainte contre quelqu’un surtout un musulman, je dépose toutes mes plaintes devant Dieu à Qui je crois », acclame-t-il. Il dira néanmoins que ces plaintes seraient émanées par l’un des adeptes qui a estimé que certaines personnes sont en train d’injurier son guide. Haidara demande à ses adeptes de la retenue et de ne pas répondre à aucune provocation. Avant de demander aux autorités de prendre leur responsabilité. A cet effet, les plaintes ont été retirées. Par ailleurs, il a déclaré lors de prêche de l’Achoura que désormais ses adeptes peuvent porter une plainte avec preuve pour quiconque insultera leur guide sauf les religieux.

Les griefs du procureur contre l’Imam Diarra

En effet, dans cette affaire le procureur Idrissa H Touré a fait une sortie déclarant qu’il allait arrêter l’Imam Oumar Diarra qui est aujourd’hui, un ministre délégué, du fait qu’il était présent au camp I au moment de l’audition des imams convoqués. Certes, le procureur a raison en disant qu’il faut appliquer les lois pour apaiser le climat social dans notre pays. Il a estimé que l’Imam s’est immiscé dans l’affaire judiciaire en tant qu’un ministre de la République. Par ailleurs, selon certaines informations dont le procureur n’en avait pas, les imams convoqués refusaient d’être présent au camp sous la pression de leurs compagnons. Selon les mêmes informations, c’est l’Imam Diarra qui a rassuré les imams d’aller répondre aux convocations. La foule présente voulait réagir pour que les imams soient libérés dans l’immédiat et c’est à ce moment que l’imam Diarra a été appelé pour venir apaiser encore la foule.

Par ailleurs, il est temps que les adeptes des tendances de l’islam fassent leur adoration de Dieu sans qu’ils exigent à d’autres d’adhérer à leur tendance. Notre pays a tant de crises qu’il fait face et il revient aux autorités et aux leaders religieux de prendre toutes les mesures pour éviter les conflits interreligieux ou inter-tendances.

M.L. KONE

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