Plusieurs cadres du secteur de la santé ont été entendus et mis au garde à vue, le mercredi 07 février 2024, par la Brigade du Pôle National Économique et Financier. Il s’agit des anciens directeurs généraux et actuels directeurs généraux des hôpitaux. Après avoir passé deux jours dans les locaux du pôle, ces personnalités incriminées ont regagné leurs familles. Selon des informations, certaines de ces personnes incriminées ont payé pour être libérées.
Disons que l’affaire du fonds covid-19 est entre les mains de la justice depuis un certain moment. Elle a comme rôle de faire la lumière sur les milliards de franc CFA utilisés à l’époque pour éradiquer la maladie contagieuse. On se rappelle que plusieurs autres personnes sont incarcérées concernant l’affaire de Covid-19, à la Maison d’arrêt de Bamako, il y a presque deux ans, dont l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily.
En effet, la semaine dernière, plusieurs personnalités du secteur de la santé, ont été mises en garde à vue depuis le mercredi avant d’être libérées le samedi. Elles sont accusées pour atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité. Il s’agit de Boureïma Mamadou Diarra, ancien régisseur spécial auprès du Ministère des Maliens de l’extérieur ; de l’ancien Directeur général de l’Institut National de Santé Publique (INSP), Akory Ag IKNANE ; de l’ancien DG de l’Hôpital du Mali, Ousmane Attaher ; du DG du CHU Gabriel Touré, Abdoulaye Sanogo ; de l’ancien DG du CHU Point-G, Ilo Bella Diall ; du DG DU Centre de Recherche et de lutte contre la drépanocytose, Mounirou Baby ; du DG de l’Hôpital dermatologie, Ousmane Faye ; de l’ancien DG de l’Hôpital de Kati, Almoustapha Ouattara ; de l’ancien DG de l’Hôpital de Ségou, Moussa Coulibaly ; du DG de l’Hôpital de Sikasso, Dade Ben Sidi Ben Bouillé Haidara ; et enfin Comptable matières, Hôpital de Sikasso, Nathan Sogoba.
Selon les informations, cette affaire de Covid-19 s’élève à 40 milliards de F CFA. Chaque personne à un montant qui lui est reprochée. Et leur libération est supposée conditionnée à d’éventuel paiement de la somme incriminée. Retenons que la caisse de l’état est vide, alors, c’est le bon moment pour l’État avec l’appui de la justice d’encaisser ses dettes et son argent détourné ou volé.
Par ailleurs, retenons que les personnes incriminées qui sont les directeurs généraux des structures sanitaires sont limogées de leur poste. L’information a été donnée lors du conseil des ministres du mercredi 14 février 2024. Dans sa chapitre de communications, le ministre de la Santé et du Développement social a proposé au Conseil des Ministres l’abrogation de décrets portant nomination au Ministère de la Santé et du Développement social. « Le Conseil des Ministres a procédé à l’abrogation des décrets de nomination de certains directeurs généraux du Ministère de la Santé et du Développement social, poursuivis par la justice dans le cadre de l’affaire relative à la gestion du fonds COVID-19 », peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres.
S.B. TRAORE