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Affaire Paramount relative à l’acquisition des 36 véhicules blindés Marauder : Le Général Mahamane Touré, ex-chef d’Etat major des Armées, et Tiéna Coulibaly, ex-ministre de la Défense et des anciens combattants, inculpés, mais libres

Affaire Paramount relative à l’acquisition des 36 véhicules blindés Marauder : Le Général Mahamane Touré, ex-chef d’Etat major des Armées, et Tiéna Coulibaly, ex-ministre de la Défense et des anciens combattants, inculpés, mais libres

Convoqués le 25 juillet par la Chambre dinstruction de la Cour suprême, le Général Mahamane Touré, ancien chef dEtat-major des Armées, Tiéna Coulibaly, ex-ministre de la Défense et des Anciens Combattants, ont répondu à lappel, contrairement aux anciens ministres Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra, Tiéman Hubert Coulibaly et le banquier, Babaly Bah.

Les quatre derniers, étant en dehors du pays, n’ont pas pu être au rendez-vous. Résultat : un mandat d’arrêt international a été lancé contre eux. Ils contestent tous le bien fondé des accusations à travers des communiqués rendus publics (voir ci-dessous).

Les deux premiers qui se sont présentés devant la justice ont été sérieusement interrogés, avant d’apercevoir une notification d’inculpation : crime de faux et d’usage de faux, d’atteinte aux biens publics et de complicités de ces infractions.

Heureusement pour  le Général Mahamane Touré et le ministre Tiéna Coulibaly, un mandat de dépôt n’a pas été émis contre eux. Ils sont désormais inculpés, mais libres en raison des garanties de représentativité. Toute chose que la même Cour suprême a refusé à Soumeylou Boubèye Maïga, un leader politique. La suite est connue de tous !  C’est ce qu’on appelle la politique de deux poids, deux mesures, face à la justice.

Revenons à l’affaire Paramount pour évoquer ce qu’on reproche au Général Touré, béret rouge de son état.

Joint par téléphone, en bon militaire, il a refusé tout commentaire, en nous répétant : « Je suis prêt à répondre à la justice de mon pays ». Malgré certaines questions provocatrices pour lui arracher quelques informations, il est resté serein et imperturbable. Notre insistance l’a conduit à nous renvoyer auprès de son avocat, Me Harandane Touré, réputé être un grand procédurier.

Rapidement nous parvenons à câbler cet imminent et humble membre du barreau. Il nous a opposé le secret de l’instruction pour ne pas piper un mot. Nos moult interrogations et nos relations fraternelles n’ont rien servi pour en savoir davantage.

Ce qui est sûr, ce que le dossier est dans une étape d’inscription préparatoire. Le fond n’a pas été encore communiqué aux avocats, même si nous savons déjà que l’enquête judiciaire est basée sur le fameux rapport d’audit dont nous avons demandé la publication, dans notre précédente parution (22 Septembre N°1174 du lundi 1er août).

Ce que nous avons pu savoir, de source judiciaire, le Général Mahamane Touré, ancien chef d’état-major général des armées sous Boubèye et Tiéman Hubert Coulibaly, est un officier de classe exceptionnelle. On lui reproche d’être au courant de plusieurs informations relatives à l’affaire Paramount (gestion de Tiéman Hubert Coulibaly), qu’il a gardées devers lui-même, sans aucune dénonciation. En clair, on l’accuse de ces chefs d’inculpation pour n’avoir pas dénoncé à l’autorité judiciaire des faits susceptibles d’être délictueux.

Le Général fait partie des intellectuels de l’armée, des hommes réputés pour leur rigueur et leur probité morale. Il avait occupé plusieurs fonctions au sein de l’armée avant d’assumer des responsabilités politiques : ambassadeur au Niger, diplomate à la CEDEAO, Directeur général de la Douane…

Il était pressenti en août 2020, après la chute du régime IBK, pour diriger la transition. Son nom et celui de Bah N’Daou avaient circulé. La suite est connue de tous.

C’est dire que l’inculpation du Général étonne ceux qui l’ont côtoyé en raison de sa solide réputation d’homme intègre et honnête. Nous faisons fi de sa bravoure militaire, tout au long de son parcours.

Avec cette affaire Paramount, le Général est vivement attendu pour laver son honneur, au risque de décevoir ceux qui le portent dans leur cœur y compris au sein de l’armée malienne.

Quant à Tiéna Coulibaly, dernier ministre des Finances du régime dictatorial de Moussa Traoré, avec aussi une solide réputation derrière lui dans la gestion des deniers publics, il lui est reproché d’autoriser des paiements qu’il n’aurait dus pas faire au fournisseur Paramount. C’est sur la base de cette autorisation que Babaly Bah est poursuivi. Le banquier avait reçu des documents de la Défense, et puis il a payé. Apparemment, ces paperasses étaient du « faux ».

Il semble que c’est « l’extrême urgence » d’alors qui a permis la fabrication de ces papiers, afin de couvrir la Banque qui a besoin de preuves pour payer.

Joint par téléphone mardi, Tiéna Coulibaly a catégoriquement refusé de répondre à nos questions, en disant que : « le dossier est en instruction. Je n’en parle pas ».

Notre gentillesse ne nous a pas permis de lui tirer le moindre détail à part que : « Je suis à Bamako, chez moi. Demain, mercredi, incha Allah, je rejoindrai mon poste à Ouagadougou ». Quelques minutes plus tard, nous lui avons adressé un message whatsApp lui demandant de nous communiquer le numéro de son avocat. Le message n’a toujours pas été répondu.

Le mercredi, en début d’après-midi, nous avons tenté de le joindre pour savoir si effectivement, on l’a laissé regagner son lieu de travail. Manifestement, c’est bien le cas parce que le téléphone tombait systématiquement sur le répondeur. Ce qui n’était pas le cas la veille.

On peut légitimement se demander si Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra, Tiéman Hubert Coulibaly et Babaly Bah étaient venus répondre à la convocation, s’ils bénéficieraient des mêmes largesses  judiciaires?

Rappelons que Tiéna Coulibaly a aussi une bonne réputation, tant au niveau de la gestion que de la morale. Il avait failli de peu être Premier ministre, après le départ de Soumeylou Boubèye Maiga de la Primature. C’est à la dernière minute, que le choix de Boubou a été opéré à son détriment.

Ancien ambassadeur aux USA, ex- ministre de la Justice, Tiéna est le représentant de la CEDEAO à Ougadougou depuis plus de trois ans. Il connait bien les rouages de la justice et les acteurs de l’appareil judiciaire.

Il semble que le jour de son inculpation, ses anciens collaborateurs, membres de la Cour suprême, l’ont soigneusement évité.

Enfin, pour clore ce dossier, il est important de savoir que le Général Drabo, déjà sous mandat de dépôt dans une autre affaire, est aussi inculpé, selon une source judiciaire.

Le colonel major, Nouhoum Dabitao, ancien DFM de Tiéman Hubert Coulibaly, actuel questeur du Conseil national de transition, est fortement soupçonné de complicité dans ce dossier.

Une demande de levée de son immunité parlementaire s’impose pour pouvoir l’écouter. De source bien introduite, toutes les dispositions sont prises pour déclencher la procédure. Affaire à suivre !

Wa-Salam !

El Hadj Chahana Takiou

 22 SEPTEMBRE

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