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Embargo : Les effets collatéraux sur la campagne agricole 2022-2023

Embargo : Les effets collatéraux sur la campagne agricole 2022-2023

L’un des effets collatéraux de l’embargo de la CEDEAO sur le Mali est la pénurie des engrais. Depuis cet embargo en début du mois de janvier les paysans n’arrivent pas à avoir accès aux engrais. Sur les marchés, il y a une pénurie d’où la flambée des prix. Aujourd’hui, les paysans expriment leurs inquiétudes, si rien n’est fait d’ici la campagne agricole 2022/2023.

Les autorités de la transition doivent savoir que la campagne agricole 2022/2023 est menacée  à cause des pénuries d’engrais sur les marchés. Cela est dû à l’embargo sur le Mali. « Aujourd’hui les engrais sont devenus introuvables sur les marchés. Si vous les trouver, il est difficile de les acheter, car les prix ont doublé. Par exemple le sac qui était à 12 500 F CFA se trouve à 30 000 F CFA voire plus. Nous disons aux autorités de réagir rapidement, car l’hivernage n’attend personne», nous confie, Drissa Traoré, un paysan. Il ajoute que l’année dernière, la campagne agricole n’a pas été bonne d’où la cherté des céréales.

Par ailleurs, en plus de l’inquiétude des paysans, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara fait savoir, dans une publication sur sa page Facebook qu’une  menace plane sur la campagne agricole 2022/2023. C’est pourquoi, non seulement il attire l’attention des autorités de la transition mais aussi, les inviter à prendre les dispositions nécessaires. Selon lui, il y aura une grosse menace sur la réussite de la Campagne agricole 2022/2023, du fait de l’indisponibilité des engrais à moins de 8 semaines du début des travaux champêtres. Face à l’ampleur de cette menace, il invite, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita de prendre à bras le corps ce dossier qui constitue une menace immédiate plus forte que le terrorisme pour notre pays. En outre, il fait savoir qu’au moins 40% des engrais nécessaires à la culture de coton ne sont pas disponibles, ce qui fait planer le risque d’une forte baisse de notre production de coton alors que nous venons de fêter notre première place, il y a deux semaines. Il ajoute aussi qu’au moins 50% des engrais nécessaires à la culture des céréales ne sont pas disponibles, avec en plus des prix multipliés par trois en six mois, ce qui fait planer le risque d’une famine générale dans le pays dans les mois à venir. Face à cette situation de la campagne agricole 2022/2023, il estime que « 10 millions de Maliens risquent d’avoir faim l’année prochaine ». Ce qui est plus dangereux que les terroristes.

M.L. KONE

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