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Aliou Diallo : « Je m’oppose à la généralisation des Coups d’État, comme mode de prise du pouvoir »

Aliou Diallo : « Je m’oppose à la généralisation des Coups d’État, comme mode de prise du pouvoir »

Dans un communiqué conjoint, le Mali et le Burkina Faso menacent la CEDEAO de ne pas intervenir militairement au Niger pour déloger les putschistes, en revenant Mohamed Bazoum à son poste du président de la République, démocratiquement élu, il y a juste deux et trois mois. Ils font savoir qu’ils vont entrer en guerre si la CEDEAO a intervenu militairement. Beaucoup des citoyens de ces deux pays ont contesté cette décision prise, ironie du sort, par les putschistes au pouvoir. 

Dans une déclaration, le Président d’Honneur de l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP – Maliba), Aliou Diallo a fait savoir qu’il est contre l’entrée du Mali en guerre. Selon lui, les Coups d’État sont des voies sans issue. « Je m’oppose à la généralisation des Coups d’État, comme mode de prise du pouvoir », a-t-il énoncé. Il a souligné qu’en créant leur parti, ils l’ont appelé « Alliance Démocratique pour la Paix » ADP Maliba. Raison pour laquelle, il est pour la paix et resterai toujours pour la paix. « Je m’oppose à l’entrée du Mali en guerre pour défendre les putschistes du Niger, surtout quand le Chef de la Garde Présidentielle du Niger fait un Coup d’État pour occuper le fauteuil du Président de la République qu’il est censé garder. Que c’est choquant ! Quelle débâcle démocratique ! », a indiqué le président d’honneur de l’ADP-Maliba, Aliou Diallo.

En outre, concernant sortir le Mali de la CEDEAO par la junte malienne sous la houlette du Colonel Assimi Goita, le président Diallo a exprimé son discordance. « Je m’oppose aussi à la sortie du Mali de la CEDEAO », a-t-il déclaré. Selon lui, de la création de la CEDEAO à aujourd’hui, le Mali a contribué et cotisé depuis 53 ans. « Nous ne pouvons pas sacrifier notre contribution pour l’intégration sous-régionale, surtout pour défendre une prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles », a-t-il souligné. Il a ainsi précisé que dans les textes fondateurs de leur parti, il est  inscrit qu’ils sont pour la conquête démocratique du pouvoir.

De même, le président Diallo a rappelé que dans la Constitution, nouvellement promulguée, il est écrit dans son article 187 :  » tout Coup d’État ou putsch est un crime imprescriptible … ». Alors, il a estimé que le Mali ne doit pas rentrer en guerre pour défendre ce que lui-même a interdit. « Qu’on ne nous fasse pas croire que c’est pour défendre le peuple nigérien ! », a-t-il ajouté. Pour lui, notre priorité aujourd’hui doit être la lutte contre le terrorisme. « Nos ressources financières et nos Forces armées doivent être utilisées pour combattre les terroristes qui nous font subir une guerre asymétrique depuis plus d’une décennie. Pour vaincre ce fléau nous devons mutualiser les moyens et les stratégies  avec nos voisins, les autres pays du sahel et de la CEDEAO qui en sont également victimes », a-t-il fait entendre. « Nous ne devons pas laisser se généraliser cette débâcle démocratique. Plus que jamais, c’est par les urnes que doit se décider l’avenir de nos sociétés », a-t-il conclu.

B. KONE

LE FONDEMENT 

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