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An 2023: Des challenges et des enjeux pour les autorités de la transition

An 2023: Des challenges et des enjeux pour les autorités de la transition

Nous voici dans une nouvelle année par la grâce de Dieu. Oui, après demain, nous serons au 1er janvier 2023, jour de l’an. Cette nouvelle année doit être naturellement une opportunité pour chaque être humain d’atteindre ses objectifs, réaliser ses rêves et ses projets. Idem pour tout pays sérieux. Pour le Mali, ce nouvel an 2023,  sera celui des challenges et des enjeux pour le Colonel Assimi Goita, le gouvernement et le Conseil national de la transition. Il faut obligatoirement gagner les paris des reformes, des élections pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel, tant attendu par le peuple, et la communauté internationale.  

Déjà il faut noter que les autorités de la transition n’ont pas acquis l’adhésion de tous les maliens à leur cause. Car ils, les autorités de la transition, n’ont pas pu honorer leur engagement à respecter les 18 mois de la transition entamée en août 2020 et qui devait finir le 27 février 2022 dernier. Ce délai a été prolongé jusqu’en 2024 lors des assises nationales de la refondation qui n’ont pas fait l’unanimité. Il faut le dire, une transition est mieux quand elle est courte en terme de durée. Avec le temps, c’est-à-dire avec la durée, les frustrations se font sentir et les sympathisants désespèrent. Aujourd’hui, c’est le cas pour le Mali. Les autorités de la transition avaient l’estime de beaucoup de citoyens qui rêvaient de voir un Mali prospère sans aucune corruption. Ces derniers avaient entamé une lutte implacable contre la corruption et promis de traduire les voleurs aux cols blancs et leurs acolytes devant les juridictions compétentes. Certes, il y a eu des arrestations de certaines personnes mais d’autres suspects sont libres comme des oiseaux sans la moindre crainte. D’où l’affirmation par certains d’une justice de sélection. En tout cas, les maliens attendent avec impatience le jugement des personnes arrêtées.

En outre, la transition perd des soutiens à cause de l’augmentation du budget de certaines institutions dont celle de la présidence de la République. Malheureusement, ils constatent de la part du Colonel Assimi Goita et Choguel Kokalla Maïga, un partage de gâteau. La preuve est l’élargissement des membres du Conseil national de la transition de 120 à 147, un état de fait de gaspille du budget de l’État, l’argent des pauvres populations. Quand même, la transition a causé beaucoup de dommages à certains notamment pendant la période de l’embargo. Et aujourd’hui, le peuple souffre à cause de la cherté de vie dont les autorités de la transition ne compatissent pas en réduisant leur salaire, indemnité et autres avantages inhérents à leurs postes.

Les challenges et les enjeux 

Le Colonel Assimi Goita et les autres auteurs du coup d’État doivent savoir que leur honneur et leur grandeur dépendent de la tenue des élections envisagées dans la transparence et dans la crédibilité. Tout d’abord, l’adoption de la révision de la Constitution est un challenge pour les autorités de la transition. Car, certains partis politiques contestent cette révision qu’ils jugent inopportune. Alors, on attend le quitus du peuple à travers un référendum. Au demeurant, le délai imparti pour les différentes élections pour le retour à l’ordre constitutionnel consomme déjà le retard. Il faut cependant une accélération des choses afin que le délai indiqué pour le retour à l’ordre constitutionnel soit respecté. Et cela, dans l’intérêt du Mali et aussi de la majorités du peuple. Il faut le dire, une partie de la classe politique et de la civile se préparent pour mener des pressions afin que ces autorités respectent ce deuxième délai de la transition.

En plus, il faut souligner que l’an 2023, sera une année des enjeux pour les autorités de la transition. Déjà plusieurs préavis de grève sont en suspension dont ceux des enseignants, des magistrats et autres. En tout cas, prions pour que ce nouvel an soit porteur de bonheurs pour le Mali, pour l’Afrique et le monde entier.

B. KONE

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