Depuis la semaine dernière plusieurs personnes sont arrêtés par le service de secret d’État pour être les présumés du complot état fait d’atteinte à la sûreté de l’État. Parmi eux il figure le Directeur général du Pari mutuel urbain (PMU), Vital Robert Diop. Face à cette situation considérée par plusieurs personnes comme l’enlèvement et la détention extrajudiciaire.
En effet, le lundi 21 décembre 2020, trois individus se sont présentés dans les locaux du PMU-Mali disant vouloir rencontrer le Directeur général, pour des raisons d’État. « Mais la réalité est qu’ils sont venus l’enlever devant les regards impuissants de ses collaborateurs que nous sommes, pour une destination inconnue », expliquent les secrétaires généraux dont des permanents, Fadaman Keita; des revendeurs Django Traoré et des agents SAER, Abdou Sacko, lors d’une conférence de presse tenue pour la circonstance au cours de laquelle ils ont exprimé leur indignation. « Depuis ce jour, nous restons sans aucune nouvelle de lui, sans information sur le lieu et le motif réel de sa détention. Nous sommes déjà le sixième jour, cela n’a que trop duré », indiquent-il.
Cependant, c’est après cette conférence de presse du comité que le lundi 28 décembre 2020, les réseaux sociaux étaient inondés du communiqué du procureur de la République, Mamoudou Kassogué. Dans ledit communiqué le procureur fait savoir que suite à une dénonciation des services de sécurité faisant état de fait d’atteinte à la sûreté de l’État, une enquête préliminaire a été ouverte au niveau du Service d’investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. D’ajouter que les personnes mises en cause dont le DG du PMU ont été mises à la disposition de cette unité pour les besoins d’enquêtes. « Les enquêtes se poursuivent actuellement et l’opinion sera tenue au courant de leur évolution », précise le Procureur Kassogué.
Par ailleurs, il faut souligner que Robert Vital Diop fut nommé à la tête du PMU en février 2020, juste un mois avant l’éclosion de la pandémie du Covid-19. Selon les syndicats, dans ce contexte particulièrement difficile, la plupart des sociétés africaines de Paris hippiques ont fermé, du fait de la suspension des courges françaises. Au même moment, la direction du PMU-Mali, sous sa conduite, a réussi à maintenir l’activité, à préserver les emplois et mieux, à accorder une augmentation de salaire au personnel en trouvant une alternative à la fermeture des hippodromes français. Or ailleurs, selon eux, c’est le chômage technique et dans certains cas le licenciement qui en ont résulté. Ce qui prouve la qualité de leadership du DG Diop, pendant ce petit temps il a eu à émerger la société. « Nous réaffirmons notre totale confiance en la justice et ne saurions nous rendre complice d’un quelconque fait délictuel. Au contrairement, nous soutiendrons toute initiative permettant de rendre une justice saine et équitable », indiquent-il.
M.L. KONE
