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Chronogramme proposé à la CEDEAO : Les partis politiques le rejettent en bloc et estiment porteur des germes d’insécurité et d’instabilité

Chronogramme proposé à la CEDEAO : Les partis politiques le rejettent en bloc et estiment porteur des germes d’insécurité et d’instabilité

Le mercredi 05 janvier 2022, plusieurs partis politiques et associations ont animé une conférence de presse pour dénoncer et rejeter le chronogramme envoyé à la CEDEAO par le président de la Transition, Assimi Goita, qui est loin d’être la volonté du peuple malien. C’était au sujet du PARENA en présence de plusieurs leaders politiques.

Dans leur déclaration, ils rappellent qu’après le coup d’État du 24 mai 2021, en diverses occasions, notamment lors de sa prestation de serment, le 7 juin 2021 et au cours d’une audience avec les principaux chefs religieux du pays, Colonel Assimi Goita, actuel président de la Transition s’est engagé solennellement à respecter les délais de transition. C’est ainsi que le calendrier électoral initial a été endossé publiquement et en toute connaissance de cause par l’actuel Premier ministre devant le même CNT.

Ils diront ainsi que depuis la déclaration de programme d’action gouvernemental, excepté le projet de loi électoral non consensuelle, aucune action concrète n’a été posée dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel normal tant en ce qui concerne la préparation des élections que le retour de l’administration sur toute l’étendue du territoire. « Depuis juin 2021, toute l’énergie et d’importantes ressources de l’État ont été consacrées à la préparation et à la tenue des assises nationales dites de la refondation (ANR) », dénoncent-ils.

En effet, au lendemain de la clôture desdites assises, les masques sont tombés : la junte au pouvoir a produit un chronogramme électoral qui, s’il est accepté, lui permettra de confisquer le pouvoir pendant les cinq (5) prochaines années ! Ce chronogramme est l’illustration de l’absence criante de volonté politique d’organiser le retour à la normalité constitutionnelle, estiment-ils. Le manque de volonté politique de restaurer l’ordre constitutionnel saute à l’œil nu depuis les événements de mai 2021 et la nomination de l’actuel Premier ministre. Les soit-distantes assises de la refondation apparaissent comme ce qu’elles ont toujours été : un alibi et un subterfuge pour prolonger indéfiniment le régime militaire.

L’histoire du Mali retiendra que ceux qui ont conçu et planifié cette parodie de « refondation » ont avalisé un coup d’État dont les plans et les synthèses préfabriquées ont été imposés malgré les protestations de nombre de participants. Pour preuve, la prolongation de la transition n’était nullement au nombre des « 13 thématiques » soumises aux délibérations. Les organisateurs, le Panel, le « comité scientifique » et ceux qui ont tiré les ficelles, n’ont pas osé soumettre aux ateliers et à la plénière leur « résolution sur le chronogramme de prolongation de la transition ». « Ces assises étaient inopportunes. Elles ont été un immense gâchis. Elles n’étaient pas inclusives. Leurs conclusions ne sont donc ni consensuelles ni légitimes. Elles ne sauraient s’imposer. Nous les rejetons. Nous rejetons également le chronogramme sorti des assises parce qu’il porte atteinte aux principes élémentaires de la démocratie et au droit du peuple malien de choisir librement ses dirigeants », déclarent-ils.

A leur dire, ce chronogramme porte les germes de l’instabilité politique et de la généralisation de l’insécurité. Par-dessus tout, le nouveau chronogramme notifié à la CEDEAO viole la Charte de la Transition. Il viole la parole et l’engagement des autorités vis-à-vis du peuple malien. Il viole la parole du Mali vis à vis de la sous-région, de l’Afrique et du reste de la communauté internationale, regrettent-ils. Avant d’inviter toutes les forces démocratiques et patriotiques, tous les mouvements, toutes les associations et toutes les personnalités soucieuses de la stabilité du Mali à se retrouver pour apporter les réponses appropriées aux velléités dictatoriales des autorités militaires et civiles de la transition.

B. DIALLO

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