Le Ministre du Développement Rural, Monsieur Modibo Keita, accompagné par les membres de son cabinet, de nombreux invités du monde économique et des cotonculteurs, ont rendu, le jeudi 27 avril 2023, une visite au champ d’expérimentation du projet DIAZON. Ils étaient guidé lors de cette visite par le promoteur du champ, Ibrahima Diawara non moins Président directeur général de la société IBI Groupe.
Aujourd’hui on peut affirmer qu’il y a de l’espoir pour le développement du secteur de l’agriculture en terme de révolution et de modernisation. L’une des sociétés qui donne cet espoir est bel et bien la société IBI Groupe, à travers sa filiale Diazon. Depuis des années, sous le leadership et la clairvoyance de son Président directeur général, Ibrahima Diawara, elle dispose de champs pour expérimenter plusieurs productions dont le melon, le pastèque, le coton etc. Après avoir visiter le champs et ses rendements productifs en coton, le ministre Keita a salué les travaux réalisés par cet opérateur économique.
Pour sa part, Ibrahima Diawara, promoteur du champ Diazon s’est dit ravi avec son équipe de présenter, le savoir-faire et les procédés techniques et technologiques qui ont permis à DIAZON de réaliser un rendement record avoisinant près de 5 tonnes (5 tonnes à l’hectare), contre une moyenne nationale de 800 kilogrammes à l’hectare, soit plus de 6 fois le rendement national. « Une telle prouesse, a été possible grâce à l’engagement de toute une équipe de notre société qui s’est inspirée de mon combat et mon obsession à toujours trouver des solutions innovantes pour notre agriculture », a déclaré le PDG Diawara.
Le Mali a plus de 43,7 millions de terres cultivables soit 35 % de la superficie
En effet, il a rappelé qu’à la faveur d’une visite en Chine, l’occasion lui a été offerte d’observer les paysans chinois produire du coton dans le désert, avec des rendements allant de 6 à 7 tonnes à l’hectare et il s’est demandé, s’ils ont pu le faire alors pourquoi pas nous les africains ? « Dès mon retour au pays, Je me suis fixé comme objectif d’attendre le même rendement et pourquoi pas les dépassés un jour. Cela n’a pas été facile mais l’abnégation et la détermination aidant, mon équipe a réalisé ce rêve qui me tenant à cœur. Nous venons de réaliser près de 5 tonnes à l’hectare, c’est un record Africain mais loin d’être suffisant à mes yeux car notre objectif est de battre le record chinois, pourquoi pas? », a-t-il souligné. Ainsi, selon lui, ce rendement exceptionnel, ouvre de nouvelles perspectives pour notre pays car ils ambitionnent d’aller un peu plus loin, en proposant sur 10 ans, un programme de création de 600.000 exploitations de 5 ha chacune, soit 3.000.000 d’hectares de production de coton, réparties sur l’ensemble du territoire national (le centre et le nord du pays). « Comme vous le savez le Mali a plus de 43,7 millions de terres cultivables soit 35 % de la superficie total du pays , mais malheureusement nous exploitons moins de 2% de la superficie totale , 6 % de la superficie cultivable », a estimé le PDG Diawara.
Faire passer son revenu actuel de 252.000 FCFA à plus de 2.800 000 FCFA
Cependant, il a expliqué qu’en augmentant la superficie cultivable de 2 millions avec un rendement de 5tonnes à l’hectare permettra : d’Installer 600 000 exploitations agricoles ; assurer une production totale de 15.000.000 tonnes de coton; avec la création de près de 12.000.000 d’emplois directs et indirects; un revenu de plus de 11.400 milliards de F CFA pour notre économie ; une production d’huile qui fera du Mali l’un des plus grands producteur d’huile et d’aliment bétail, ce qui engendrera une forte diminution du prix de la viande. A ses dires, outre la culture pendant la période pluvieuse, il s’agira d’une production hors saison avec la technique d’irrigation « goutte à goutte », ce qui offrira l’opportunité au producteur du coton, de produire du céréale pendant la saison des pluies, et donc de faire passer son revenu actuel de 252.000 FCFA à plus de 2.800 000 FCFA. « Avec ce rendement de 5 tonnes à l’hectare, nous avons démontré que notre pays peut devenir très rapidement une puissance économique et un grand producteur agricole mondial », a-t-il énoncé.
B. KONE
LE FONDEMENT
