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Crise sociopolitique : Les concertations nationales seront-elles une aubaine pour une bonne transition ?

Crise sociopolitique : Les concertations nationales seront-elles une aubaine pour une bonne transition ?

Du 10 au 12 septembre 2020, s’est déroulée les trois jours de la concertation nationale, au Centre international de conférences de Bamako (CICB). L’objectif était de discuter les feuilles de route de la transition. Une centaine des participants était au rendez-vous.

Dans son discours d’ouverture, le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le Colonel Assimi Goita, dira que cette journée de concertation nationale est l’expression des aspirations légitimes de notre peuple pour une meilleure refondation de la nation. Selon lui, cette refondation se justifie par la recherche d’une bonne gouvernance afin que les préoccupations des citoyens soient au centre de nos politiques publiques. « La présente concertation est donc l’ocassion pour les forces vives de la nation de discuter sur les préoccupations du moment et de l’avenir. D’une manière générale, il s’agit de diagnostiquer sans complaisance les maux qui minent notre système démocratique afin d’adapter les mesures urgentes et nécessaires », estime-t-il. Le chef de la junte énonce qu’il ne doute point de l’esprit patriotique de tous et de chacun afin que nous puissions adapter les bases de reformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation de notre nation. « Nous sommes à un tournant important de notre histoire, nous devons laisser nos différents de coté et saisir cette opportunité pour bâtir le jalon d’un Mali refondé sur le travail, l’efficience, la justice sociale, un Mali paisible, créatif et solidaire ou il fait bon vivre que nous les laisserons par la grâce d’Allah et par la bénédiction de nos anciens aux futures générations» indique-t-il. Par ailleurs, par sa voix, il réitère les remerciements du peuple malien à l’ensemble des amis du Mali pour leur appui et leur assistance constant. « Je tiens à renouveler notre volonté de participer à la mise en place d’une architecture de la transition et cela dans le strict respect de la volonté du peuple malien », précise-t-il. Avant de clore ses interventions en adressant un remerciement à l’ensemble des maliens pour leur soutien total et indéfectible depuis le 18 août 2020.

Par ailleurs, depuis la chute d’IBK, le pays se trouve être sous la pression de la communauté internationale dont la CEDEAO afin de désigner un président  et un Premier ministre civils pour diriger la transition pour un délai maximum d’une année. Ainsi, les militaires qui ont renversé le régime d’IBK après les manifestations menées par le M5-RFP qui avait demandé la démission du président de la République, sont entre le marteau et l’enclume pour la transition. Pourtant, dans leur première déclaration, les militaires ont dit clairement qu’ils ne sont pas venus pour le pouvoir, qu’ils ont d’autres prérogatives qui les attendent. De même, ils ont fait savoir que la transition sera civile et non militaire. D’ailleurs, le colonel Assimi Goita et ses hommes ne pourront pas gérer ce pays placé sous l’embargo de la CEDEAO et de la communauté internationale. Même si, les populations sont divisées sur la question, car certaines estiment qu’il faut un militaire pour diriger cette transition et d’autre pensent le contraire. En tout cas, c’est au CNSP de s’assumer et de comprendre que 1991 et aujourd’hui sont diamétralement opposés.

Cependant, ces journées de concertation qui se sont ouvertes hier au CICB semblent être spectaculaire pour certains observateurs. Pour eux, la junte ne doit pas rassembler les partis politiques et la société civile pour venir discuter de qui d’un civil ou d’un militaire présidera la transition. Pour d’autres, la question n’est pas de savoir si le président de la transition sera un militaire ou un civil mais plutôt sur sa qualité d’homme intègre et consensuel. La personne doit assimiler le message de Mahmoud Dicko qui dit que  »personne n’aura carte blanche » c’est-à-dire que désormais les maliens ne laisseront personne (militaire ou civil) faire ce qu’il veut de la gestion du pays. En outre, l’ancien ministre, Ousmane Sy laisse entendre : « Aux maliens qui s’entredéchirent sur le choix d’un civil ou d’un militaire pour diriger la transition, je dirais que dans toutes ces deux catégories il n y a ‘’d’or pur’’. Il va falloir plutôt s’entendre sur des critères précis de choix qui permettrons d’éviter une ‘’ordure’’ ».

Par ailleurs, la junte doit savoir qu’elle doit céder le pouvoir à un homme consensuel afin de respecter les principes de la CEDEAO pour éviter le pire au Mali. Parce que les populations ne veulent plus souffrir pour le confort de quelques uns au pouvoir.

M.L. KONE

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