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Des Universités du Mali : Une convention interuniversitaire signée pour la qualité de formation

Des Universités du Mali : Une convention interuniversitaire signée pour la qualité de formation

La salle de conférence du rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) a abrité, hier jeudi 26 novembre 2020, la cérémonie de signature de la convention interuniversitaire de gestion conjointe du Programme de formation des formateurs (PFF). Elle s’est déroulée en présence des différents recteurs des Universités, des doyens et sous la houlette du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou Keita. 

Une contrainte majeure pour le développement harmonieux de l’Université de Bamako est l’insuffisance notoire d’enseignants en nombre et en qualité et le manque d’équipement. Les difficultés des Universités de Bamako au regard de ses effectifs et de son corps enseignant. Ce Programme de formation des formateurs (PFF) apparaît comme une nécessité au regard de l’évolution des effectifs et du faible taux d’encadrement des étudiants, signe du faible nombre d’enseignants. Il a pour objectif principal d’améliorer la qualité de la formation pour permettre au système d’enseignement supérieur d’être apte à devenir un acteur stratégique du développement durable.

Au nom des autres recteurs, le Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), Pr. Moussa Djiré dira que ce programme vise à mettre en place dans les Universités de Bamako un dispositif de formation de formateurs permettant  de disposer d’un corps professoral permanent, hautement qualifié et en nombre suffisant ; renforcer les capacités d’encadrement  des structures universitaires ; renforcer les capacités de recherche des structures. Selon lui, il apportera un soutien adéquat (financier, matériel et humain) aux formations de 3è cycle déjà en place dans les différentes structures des Universités de Bamako  qui manquent  d’équipement pour la recherche et la documentation. Ainsi, il mettra en place progressivement de nouvelles filières de formation (DEA et MASTER) et aussi des formations doctorales pouvant accueillir des assistants enseignants détenteurs de DEA (-50 ans) désirant  faire carrière dans l’enseignement. Il précise qu’il favorisera les échanges académiques et scientifiques et  assurer la mobilité des enseignants et des étudiants ; la création d’équipes de recherche associées et aussi l’implication la diaspora malienne à travers le TOKTEN.

Prenant la parole, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Amadou Keita déclare que cette cérémonie d’aujourd’hui est certes modeste mais pleine de significations. Selon lui, malgré les modestes ressources financières allouées au Programme, l’évaluation finale a crédité le PFF d’un bilan largement positif. Il révèle que ce bilan fait état d’un total de 504 candidats (412 Assistants et 93 étudiants en Master) ayant bénéficié de formation, et parmi lesquels : 239 ont soutenu une thèse (89 à l’USTTB, 56 à l’USSGB, 49 à l’ULSHB, 45 à l’USJPB); 163 doctorants ont reçu leur dernier financement et pourraient soutenir d’ici la fin 2021; 12 enseignants ont fini Master et n’ont pas poursuivi en thèse ; 61 doctorants sont à financer en 2020; 25 doctorants sont en arrêt et enfin 04 doctorants sont décédés.

Ainsi, il indique qu’en plus, le PFF collabore étroitement avec le Tokten pour l’encadrement des doctorants. « Grâce à ce partenariat, 23 doctorants ont soutenu leur thèse et 8 sont en phase de finalisation », précise le ministre Keita. Il fait savoir qu’au regard de ce bilan, le PFF a pris un ancrage certain dans le sous-système de formation des formateurs de notre enseignement supérieur pour lequel il est devenu axial. Cette importante est confirmée par les résultats des évaluations à mi-parcours et finale faites respectivement par le Pr Mohamed Chérif Diarra et le Pr Eloi Diarra auxquels le ministre Keita leur rend un hommage mérité.

Cependant, en dépit du bilan jugé globalement satisfaisant, le ministre Pr Amadou Keita estime que le PFF ne répond plus à la demande exponentielle, d’où le plaidoyer en faveur de son extension aux autres Institutions d’enseignement supérieur (IES) et de sa prorogation de dix ans. Raison pour laquelle, il souligne que le nouveau programme aura pour priorité l’accompagnement de 115 doctorants en cours de formation et la prise en charge de 167 recrues de 2016 à 2018. « Il se propose, en plus de la formation doctorale, de prendre en charge la formation postdoctorale », indique le ministre Keita. De son point de vue, l’ensemble de ces considérations méritent d’être prises en compte dans la convention interuniversitaire que les recteurs viennent de signer. A l’entendre du ministre, l’ambition est de couvrir l’ensemble des domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en particulier : la création de nouvelles filières de formations doctorales dans les facultés et instituts ; la consolidation des formations de 3e cycle existantes ; la formation continue des formateurs en poste dans les structures ; le financement des travaux de recherche doctorale ; l’organisation de toutes activités scientifiques telles que les séminaires et les colloques à l’endroit des doctorants et autres chercheurs et enfin la gouvernance du programme.

Par ailleurs, le ministre Amadou Keita affirme que son département nourrit l’espoir que la signature de cette convention apporte une impulsion nouvelle à la coopération entre universités rénovées au service du développement de la nation. «Je ne doute nullement que grâce aux dynamiques actuellement en cours dans nos institutions d’enseignement supérieur et de recherche que celles-ci sauront se hisser parmi les meilleures en Afrique », déclare-t-il.

S.B. TRAORE

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