Construit sous le régime d’IBK, le centre de médecine du sport est un joyau architectural de près de 10000 m2, avec trois niveaux. Il comprend des dizaines de bureaux, des salles de consultation et des magasins. On y trouve également des blocs d’imagerie, de kinésithérapie, de laboratoire…
Il a couté à l’Etat malien près de 2 milliards de nos francs. Son opérationnalisation a été faite par le ministre Harouna Modibo Touré, il y a quatre ans. Un directeur général et son adjoint ont été nommés. Le personnel d’appui recruté pour le démarrage effectif de ce centre avec un budget de fonctionnement de 100 millions de FCFA inscrit dans le budget de 2020.
Cet effort a été fait pour permettre un encadrement, un suivi sanitaire des sportifs d’élite. Sans oublier les retombées au profit des populations qui fréquentent ce centre.
Malheureusement, depuis le début de son fonctionnement en 2020, et la tentative de récupération avec son inauguration en juillet 2022 par Premier ministre Choguel Maiga, le centre peine à décoller, à jouer sa partition.
En effet, bien qu’ayant bénéficié du dynamisme du ministre des sports actuel, avec des équipements à hauteur de 448 millions de nos francs, le centre est loin d’être performent. Et pour cause : le personnel est sans salaire depuis des années ; les départs se multiplient ; les compétences y manquent ; le directeur est accusé de lourdeurs administratives ; de manque d’initiatives ; de gestion complaisante.
Las d’attendre, le personnel commence à donner de la voix en critiquant la gestion du directeur du centre. C’est bien dans cette optique que le syndicat, auquel il est affilié, est monté au créneau pour dire ‘’trop c’est trop’’.
Il s’agit de la coordination des comités syndicaux de la DAF, DRH, CPS et des DFM de la primature et de départements ministériels. Conduite par son coordinateur Issa Sinayogo, elle a été reçue le 23 février par le ministre Mossa Ag Attaher pour évoquer les difficultés du centre.
L’hôte du jour a promis aux visiteurs de solutions idoines, dans un bref délai, pour sauver le centre.
Le ministre est donc vivement interpellé pour joindre l’acte à la parole, étant donné que plusieurs centaines de millions sont programmés en 2023 pour équiper davantage ce centre. Ce dernier, selon le montage du projet, doit pouvoir se prendre en charge en 2023 si l’Etat avait respecté ses engagements. Hélas !
Comment peut-on construire un centre de santé de haut niveau à coût de milliards de nos francs, et ne pas songer à la masse salariale du personnel ? Seul le directeur est rémunéré à coût de millions de nos francs. Les autres continuent de brasser de l’air. Il est, donc, normal que le centre de médecine des sports soit défaillant. A suivre.
Wa Salam !
El Hadj Chahana Takiou
22 SEPTEMBRE