Notre pays dispose bien entendu des ressources financières pour faire face à ses charges. Mais il faut reconnaître que l’argent public est mal géré voire volé par certains cadres du pays et aussi des autorités politiques à la gestion du pays. En effet, chaque année, sur le budget national des sommes colossales, sont consacrées sur les entretiens routiers. Ces entretiens se font très généralement en plein hivernage et ne durent que quelques mois, car, l’état des routes entretenues redeviennent plus dégradées. Ces fautes incombent à l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (AGEROUTE) qui attribue les marchés aux entreprises pour faire les entretiens.
En effet, sous la tutelle du ministère des équipements et des infrastructures, l’Ageroute a pour rôle d’effectuer un suivi de l’ensemble du réseau routier, de gérer la création de nouvelles infrastructures et d’entretenir celles existantes et leur signalétique. Vu les états mauvais de nos routes chaque les sommes colossales sur le budget national sont injectées dans les entretiens routiers sans aucune satisfaction des usagers.
A cet effet, en ville de Bamako seule les routes du boulevard de l’indépendance et celle de l’aéroport sur lesquelles les présidents de la République roulent sont en bon état. Les restes des routes goudronnées sont habillées par les trous et le moment de l’hivernage elles deviennent impraticables et les conséquences incombent aux usagers qui voient leurs engins et endommagés et dégradés. Au fait, on sait que les routes goudronnées ont une durée de vie et en cas de leur expiration, il faut très généralement les entretenir avant qu’elles soient refaites. Ces entretiens doivent aussi respecter certaines normes surtout leur durée. Mais nous constatons qu’après les entretiens de nos routes goudronnées à des coûts de milliards de francs CFA, l’argent public, ne durent seulement que quelques mois. On se demande si ce sont les entreprises qui ne font pas les travaux au sérieux, où les autorités donnent des sommes insignifiantes. En tout cas, si ce sont les entreprises qui n’ont pas tenu leur engagement en faisant les travaux de qualité, alors elles doivent être interpellées et sanctionnées par les autorités compétentes. Et si ce sont les autorités qui magouillent l’argent destiné à faire les entretiens routiers, les services compétents de contrôle doivent passer faire les diagnostics. En effet, le service chargé de la construction des routes et leurs entretiens est l’Ageroute. « Nous ne pourrons jamais finir avec les maux de notre pays, souvent on se demande si réellement le mot patriotisme n’est seulement sur les lèvres et non dans nos cœurs. Regarder comment on fait les entretiens des routes en plein hivernage surtout qu’on sait que l’ennemi du goudron c’est d’abord la pluie et les poids. S’ils doivent faire les entretiens d’une route ils doivent le faire avant l’hivernage dans ce cas qu’on pourra s’attendre à un bon travail. Malheureusement chaque année ils ne font de bricolage en injectant l’argent public dans leurs poches au détriment de satisfaction du peuple Malien », décrie Issaka Ouattara, un chauffeur de son état. Pour cet agent dans une entreprise qui fait les goudrons et ses entretiens nous confie que souvent les autorités ne donnent pas qu’il faut pour faire les entretiens des routes d’où les bricolages aussi par les entreprises. « Mais je crois que la faute incombe toujours aux autorités car c’est elles de s’assumer en veillant aussi les travaux des entreprises lesquelles elles confient ses marchés », indique-t-il.
Cependant, plus que jamais les services de contrôle dont le Bureau du vérificateur général doit s’enquérir sur les sommes injectées dans les entretiens routiers pour les bonheurs des populations.
M.L. KONE
