Le Festival ‘’Qu’on sonne les voix à elles’’ est une compétition annuelle dédiée à l’art, cette deuxième édition de Slam était focalisée sur la promotion des droits humains, notamment la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Elle était soutenue financièrement par le Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL). C’était le 29 février 2024 au Complexe Culturel Blomba à Bamako.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Qu’on sonne les voix à elles » : festival de slam pour l’émancipation et les droits humains au Mali, initié par l’Association jeunes’art et soutenu par le Canada à travers le Fonds Canadien d’Initiatives locales (FCIL). Neuf régions ont été représentées dans cette compétition, notamment la région de Koulikoro, Ségou, Sikasso, Kayes, Mopti, Koutiala, Tombouctou, Gao et le district de Bamako. En fin de compte c’est Néné Doukanssi qui a été la meilleure slameuse de cette deuxième édition du festival ‘’Qu’on sonne les voix à elles’’.
La directrice du festival « Qu’on sonne les voix à elles », Kadiatou Cissé, a saisi cette occasion pour exprimer sa reconnaissance envers le projet LUCEG de prendre cette initiative de soutien depuis la première édition. « Leur soutien ont été les piliers sur lesquels nous avons construit cette merveilleuse plateforme d’expression artistique et sociale, sans oublier le Fonds Canadien d’Initiative Locales pour leur générosité et leur appui constant », déclare-t-elle. Avant de féliciter les champions venus des 9 villes régionales, pour leurs talents, leurs courages et leurs engagements, car leurs mots et leurs créativités sont des sources d’inspiration pour nous tous. Pour elle, les participants ont déjà remporté une victoire en donnant une voix à ceux qui sont souvent réduits au silence. Aussi, elle a remercié du fond du cœur tous les membres dévoués de jeunes Art, leur passion et leur détermination ont été les pierres angulaires de ce festival.
Selon l’Ambassadeur de Canada au Mali, Nicolas Simard, le Canada est fier d’accompagner ce projet qui s’est donné comme objectif de contribuer à la lutte contre les violences basées sur le genre et des abus des droits de la personne, dont les graves violations que constituent l’enrôlement des enfants, l’exploitation sexuelle, le viol, la prostitution, la délinquance juvénile, le mariage forcé, la mauvaise gouvernance, la déscolarisation et la non-scolarisation. Il se dit content de savoir qu’ils ont pu réaliser toutes les activités des différents projets dans le délai imparti. Avant de terminer, il a félicité tous les finalistes de la compétition d’avoir été champion dans leurs localités et par la suite représenter leur région.
A l’issu de la compétition, c’est Néné Doukanssi candidate du district de Bamako qui a été choisie comme meilleure slameuse du festival ‘’Qu’on sonne les voix à elles’’ deuxième édition, avec une enveloppe de 300 000 F plus un trophée ; le deuxième prix a été décerné au candidat de Gao, Aliou Karonta, avec une enveloppe de 250 00F et le troisième prix a été décerné à la candidate de Ségou, Ramata Kounadi, avec une enveloppe de 200 000F plus un trophée. Mais les six autres compétiteurs ont reçu chacun une enveloppe de 100 000F pour leur participation.
Selon la championne, Néné Doukanssi, cette victoire a été honorifique pour elle car, elle la dédie à sa mère. Son thème était basé sur les violences faites aux genres, le droit humain.
F. COULIBALY