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Guillaume Ngefa de la Minusma déclaré persona non grata au Mali: le Haut-commissaire des droits de l’homme de l’Onu Volker Türk appelle les autorités intérimaires maliennes à annuler sans délai cette décision regrettable

Guillaume Ngefa de la Minusma déclaré persona non grata au Mali: le Haut-commissaire des droits de l’homme de l’Onu Volker Türk appelle les autorités intérimaires maliennes à annuler sans délai cette décision regrettable

A travers son communiqué en date du 05 février 2023, le Gouvernement du Mali déclare persona non grata, Guillaume Ngefa – Atondoko ANDALI, Directeur de la Division des droits de l’homme de la MINUSMA. Par conséquent, l’intéressé a 48h pour quitter le territoire national. Cette mesure, selon le communiqué du Gouvernement, fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de Monsieur ANDALI, en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tout diplomate accrédité au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes.

« En effet, à l’occasion des différentes sessions du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Mali, les actions de Monsieur ANDALI ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la Société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales », a indiqué le Gouvernement du Mali dans son communiqué.

Ce n’est pas la première fois qu’un agent de la MINUSMA soit déclaré persona non grata dans notre pays. En juillet 22, les autorités de la transition malienne avaient déclaré Olivier Salgado, porte-parole de la Mission Persona non grata après sa déclaration contradictoire dans l’affaire des soldats ivoiriens. En décembre 2019, Christophe Sivillon chef du Bureau de la MINUSMA à Kidal a subi le même sort, suite à des propos tenus lors du 4e Congrès du Mouvement indépendantiste MNLA.

Quelques heures après l’annonce du communiqué du Gouvernement de la transition à la télévision nationale (ORTM1), le  Haut-commissaire des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a dans un communiqué en date du lundi 6 février 2023, a appelé les autorités intérimaires maliennes à annuler sans délai cette décision regrettable.

Dans son communiqué, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit profondément troublé ce lundi par la décision des Autorités maliennes de déclarer le principal représentant des droits de l’homme des Nations Unies dans le pays comme persona non grata.

« Je regrette profondément la décision des autorités maliennes de déclarer mon représentant, Guillaume Ngefa, persona non grata et de lui ordonner de quitter le pays dans les 48 heures. J’ai été très troublé par les intimidations et le harcèlement dont il a fait l’objet dans les médias sociaux ces derniers mois », a déclaré Türk, dans son communiqué. « Je rappelle que le personnel des Nations Unies ne doit jamais être menacé ou sanctionné pour avoir fait son travail, qui est basé sur la Charte des Nations unies.”

« J’ai pleinement confiance en son professionnalisme et son dévouement à la promotion et à la protection des droits de l’homme au Mali. J’appelle les autorités intérimaires maliennes à annuler sans délai cette décision regrettable. »

La mesure a été annoncée dans un communiqué du Gouvernement daté du 5 février, affirmant que Ngefa, Directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies au Mali (MINUSMA) et représentant du Haut-Commissaire, avait été déclaré persona non grata. Ngefa se trouvait déjà hors du pays lorsque la décision a été communiquée.

Les Nations Unies ont longtemps maintenu que la doctrine de persona non grata ne s’applique pas au personnel de l’ONU. Elle est contraire aux obligations des États membres, en vertu de la Charte des Nations Unies, notamment celle concernant les privilèges et immunités de l’ONU et de son personnel.  « Les droits de l’homme font partie intégrante du maintien de la paix », a souligné M. Türk.

« J’exhorte les autorités à créer un environnement respectueux, sûr et propice au travail sur les droits de l’homme au Mali, ce qui est plus crucial que jamais dans le contexte actuel. J’exhorte les autorités maliennes à assurer un meilleur respect et une meilleure protection des défenseurs des droits de l’homme. Personne ne devrait subir de représailles pour s’être exprimé sur des questions de droits de l’homme. »

AMTouré

22 SEPTEMBRE

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