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Lutte contre les VBG : JUGE, projet d’envergure lancé

Lutte contre les VBG : JUGE, projet d’envergure lancé

A nos jours les violences basées sur le genre (VBG) dans le monde prend une dimension inadmissible. Au Mali, selon le rapport de l’ONU Femmes, plus de 35% des femmes maliennes sont victimes de violences sexuelles au moins une fois dans leur vie. Ces chiffres sont en deçà de la réalité, certaines survivantes ne pouvant demander de l’aide. Face au phénomène, il existe des organisations qui ont comme cheval de bataille de lutter contre et de l’endiguer.    

Les VBG constituent un phénomène d’ampleur nationale et internationale. Selon ONU Femmes, plus de 35% des femmes maliennes sont victimes de violences sexuelles au moins une fois dans leur vie. Ces chiffres sont en deçà de la réalité, certaines survivantes ne pouvant demander de l’aide. Selon la Fédération internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH), on constate également que les violences sexuelles liées au conflit ont été massives. Aucun chiffre officiel n’existe à ce sujet. Toutefois, la répression de ces crimes et la réparation due aux survivantes est un défi majeur pour l’État malien dont la stabilité et la crédibilité reposent sur la capacité de l’institution judiciaire à être à la hauteur de ces enjeux. Il est nécessaire de rendre justice à ces survivantes en leur assurant une Prise en charge (PEC) holistique, mettant l’accent sur la réponse pénale.

Au Mali, l’Avocats sans frontières Mali (ASF), l’ASF France et Women in Law et development in Africa (WiLDAF) ont mené des réflexions en mettant en œuvre un projet dénommé JUGE ‘’ Projet Justice pour les survivantes de violences basées sur le genre’’, financé par l’Union européenne. Il a comme objectif général de renforcer le respect des droits de l’Homme et participer à la consolidation de la démocratie au Mali. Le projet sera mis en œuvre à Bamako, Gao et Koulikoro et aura une durée de 24 mois.

En effet, lors de l’atelier de lancement de ce grand projet d’envergure, tenue vendredi 27 novembre 2020 à l’hôtel Salam, Seydou Doumbia, Président de l’ASF Mali fait savoir qu’à travers ledit projet les trois organisations contribuent à la consolidation de la promotion et de la protection des droits des femmes et leur participation à la prise en charge holistique des survivantes de violences basées sur le genre à travers plusieurs activités comme la formation, la sensibilisation, le plaidoyer et la prise en charge judiciaire de victimes, dans les régions de Koulikoro, de Gao ainsi que dans le District de Bamako.

Par ailleurs, dans le cadre de la promotion des droits humains en général, et des droits de la femme en particulier, selon le ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la famille, Bintou Founè Samaké, le Mali a ratifié plusieurs instruments internationaux et régionaux entre autres : la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) ; la Convention pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard de la Femme (CEDEF) ; le protocole additionnel à la charte Africaines des droits de l’Homme et des peuples, relatif aux droits de la Femme en Afrique,  ou Protocole de Maputo. « C’est dire que notre pays, fort de son élan de promotion des droits de l’homme, a toujours placé les femmes au centre de ses préoccupations. La femme, comme tous les autres citoyens, doit jouir des mêmes droits et obligations pour sa pleine intégration dans la société », déclare-t-elle en présidant l’atelier du lancement du projet JUGE. Elle soutient ainsi que ce projet est une belle opportunité pour notre pays qui, depuis près d’une décennie, vit une crise sécuritaire sans précédent pendant laquelle les enfants et les femmes sont les victimes innocentes.

B. KONE

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