Autour du pouvoir, on retrouve bien entendu des honnêtes gens, fidèles qui conseillent le détenteur du pouvoir. De même, il existe bien souvent de faux compagnons, collaborateurs, proches, des opportunistes qui essaient de mettre le détenteur de pouvoir sur le mauvais chemin. Et quand problème il y a, ils disparaissent comme par enchantement. Aujourd’hui, les mouvements poussent un peu partout pour inciter le colonel Assimi Goita à être candidat aux élections présidentielles prochaines prévues en 2024. Pourtant cette candidature risque de mettre l’homme sur une pente glissante.
Le Mali est dans une période de transition politique depuis août 2020. A cause du coup d’État militaire mené par certains militaires putschistes sous la houlette du Colonel Assimi Goita. A la faveur de leur deuxième coup d’État Assimi Goita est, depuis mai 2021, le président de la Transition. Ce dernier avait pris l’engagement devant tout le monde de respecter le délai des 18 mois de la transition dont la date butoir était prévue en février 2022. Dans l’impossibilité d’organiser les élections a temps, Goita et son premier ministre Choguel Kokalla Maïga ont organisé les assisses pour se donner un délai supplémentaire de 24 mois. Rappelons que les lesdites assises ont été contestées par la majorité de la classe politique, la société civile. Malheureusement, le pauvre peuple malien a ramassé les pots cassés de cette décision unanime, par des sanctions économiques de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali qui a duré 7 mois.
Assimi doit sortir par la grande porte
Aujourd’hui, on est presqu’à la moitié du délai de 24 mois. Malheureusement, les dates préalablement fixées pour tenir les élections de referendum, de reformes, des communales, des législatives ont déjà connu le retard. Malgré ce fait, le président de la Transition Assimi Goita a toujours, pour le moment, montré une bonne foi, pour respecter le délai des 24 mois. Une seule chose, pour permettre à ce militaire de rentrer dans l’histoire de son pays, en emboitant le pas du défunt Général Amadou Toumani Touré, qui a été le premier a géré convenablement une période de transition politique de notre pays, suite au coup d’État militaire en 1991, contre le feu General Moussa Traoré, c’est d’organiser les élections. C’est pourquoi, aujourd’hui, Assimi doit diminuer quasiment le sommeil en galvaniser son gouvernement pour accélérer les processus d’organisation des élections. Il ne doit pas écouter ceux qui le poussent de se maintenir au pouvoir ou d’être candidat aux élections de 2024. La plupart de ces gens ne sont que des opportunistes qui savent que sans le coup d’État, ils ne pouvaient même pas être un chef de grin, à fortiori un membre du Conseil national de transition (CNT), un membre du gouvernement, ou occuper des postes de responsabilités du pays.
Les opportunistes et les ennemis de Assimi
Ne dit-on pas que Dieu donne le pouvoir à qui IL veut, . Mais ce détenteur du pouvoir est loin d’être mieux que ses concitoyens. Alors, c’est un fardeau donné par Dieu pour voir si la personne pourra porter avec dignité, honneur et pour le bonheur de son pays et son peuple. Et l’histoire nous enseigne que celui qui gère avec dignité et honnêteté son pouvoir aura une bonne fin et celui qui gère avec, mensonge aura une fin tragique. Malheureusement, le plus souvent le détenteur du pouvoir est entouré par les hommes et femmes fidèles et aussi par les hommes et femmes opportunistes, cupides voire apatrides, car ils ne visent consciemment que leurs intérêts personnels, le prix de leurs pains. Pour ces miettes, ils sont prêts à collaborer avec le diable pour assouvir leur faim. Pourtant nous avons avisé Assimi Goita et ses compagnons, depuis le début de cette transition, de ne pas accepter de mouvement de soutien ou club de soutien à leur nom. Malheureusement, on a vu les clubs et les mouvements à leurs noms et un peu partout d’ailleurs. Aujourd’hui, certains se mobilisent pour, sous couvert de la religion, de la notabilité de leur village, de la société civile, soutenir le colonel Goita. Ils veulent que ce dernier se prépare à être candidat aux élections présidentielles prochaines prévues en 2024. « Assimi Goita doit comprendre et être intelligent pour ne tomber dans les panneaux de ces opportunistes affamés. Ces gens ont été derrière tous les régimes précédents. Nous ne sommes pas dans les années 1979 où un putschiste pourra durer au pouvoir c’est impossible. Donc, il doit savoir que son seul bonheur est de savoir partir en respectant le délai de 24 mois », s’exprime Oumar Sylla. « Je penses que le vrai soutien de Assimi est de l’aider à organiser les élections à temps pour que le Mali ait son président légitime en 2024. Donc ces soi-disants mouvements de soutien de candidature doivent conjuguer leurs efforts si ils ont la bonne foi à aider Goita à organiser les élections transparentes et crédibles pour qu’il soit un exemplaire au Mali et ailleurs », ajoute Yacouba Traoré.
Quand même, il y va du bonheur du Mali que Assimi Goita respecte le délai supplémentaire de la transition. Car cela fait trois ans que beaucoup de maliens souffrent de la transition qui n’est pas un pouvoir légal.
M.L. KONE
LE FONDEMENT
