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Peine de mort au monde: En 2020, 108 pays l’avaient complètement abolie

Peine de mort au monde: En 2020, 108 pays l’avaient complètement abolie

En prélude de la journée mondiale contre la peine de mort, célébrée chaque année le 10 octobre, Amnesty International a rappelé comment dans de nombreux cas, la justice est refusée aux femmes condamnées à mort qui, avant le crime pour lequel elles ont été condamnées, ont subi de manière prolongée des violences et des abus tant physiques que sexuels, qui, à leur tour ont donné lieu à l’infraction en cause.

Selon le directeur général de la recherche, de l’incidence et de la politique d’Amnesty International, Rajat Khosla, beaucoup de femmes ont été reconnues coupables et condamnées à mort dans le cadre de procès très déficients et injustes qui, souvent, ne respectent pas l’application régulière de la loi et ne tiennent pas compte de facteurs atténuants tels que les abus, les actes de violence et les agressions sexuelles de manière continue. A son discernement il justifie qu’en condamnant ces femmes à mort, les systèmes judiciaires du monde entier perpétuent non seulement une peine aberrante et cruelle, mais font aussi payer aux femmes l’absence de mesures prises par les autorités pour lutter contre la discrimination. « En outre, les cas que nous connaissons ne sont que la pointe de l’iceberg, étant donné l’absence de transparence existante sur le recours à la peine de mort », précise-t-il.

En effet, l’Amnesty international fait savoir que dans de nombreux cas, la passivité des autorités à prendre des mesures sur des plaintes et des pratiques discriminatoires concrètes a donné lieu à une culture d’abus que les femmes condamnées à mort ont dû endurer auparavant, ce qui leur a ensuite fait subir une deuxième discrimination dans le système de justice pénale.

Au titre d’exemple il rappelle que la Soudanaise Noura Hussein Hamad Daoud a été condamnée à mort en avril 2017 pour le meurtre de l’homme qu’elle a été forcée d’épouser à l’âge de 16 ans. Après s’être mariée de force et avoir déménagé par obligation, à son domicile trois ans plus tard, son mari la battait et la violait, avec l’aide de deux de ses frères et d’un cousin. Amnesty International et d’autres organisations ont fait campagne pour défendre Noura jusqu’à ce que sa peine soit finalement commuée. Cependant, d’autres femmes n’ont pas eu cette chance.

Ainsi, en 2018, Amnesty International a documenté l’exécution de la kurde Zeinab Sekaanvand en Iran. Zeinab s’est mariée comme une fille et a enduré des années de violence sexuelle aux mains de son mari et de son beau-frère, jusqu’à ce qu’elle soit détenue à l’année 17, accusée du meurtre de son mari, puis reconnue coupable lors d’un procès manifestement injuste.

« A la fin de l’année dernière, 108 pays avaient complètement aboli la peine de mort. Heureusement, le monde tourne le dos à l’idée que les États peuvent nier le droit à la vie. Néanmoins, nous continuerons à faire campagne pour l’éradication de la peine de mort jusqu’à ce que tous les pays l’aient abolie. Si nous travaillons ensemble, nous pourrons contribuer à ce que cette punition cruelle passe aux livres d’histoire pour toujours », a déclaré Rajat Khosla.

Par ailleurs, s’agissant du Mali, certain rapport fait savoir qu’au Mali la peine de mort connait un moratoire de fait sur les exécutons depuis 1980. Quand même, elle reste inscrite dans le Code pénal et la liste des crimes passibles de la peine capitale est longue. Le même rapport révèle qu’en 2017 il y avait 63 personnes sous le coup d’une sentence capitale.

M.L. KONE

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