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Projet IMARP : Lancement de la phase II

Projet IMARP : Lancement de la phase II

Avec un financement de plus de 30 millions de FCFA, acquis auprès de ses partenaires traditionnels, l’ONG SAVAMA-DCI lance la 2ème phase IMARP pour continuer à soutenir les efforts visant à réconcilier les Maliens et à établir la paix au Mali.

Après un succès enregistré par le projet Inspiration des manuscrits anciens pour la réconciliation et la paix au Mali (IMARP), à la demande des partenaires  financiers, à savoir l’ambassade de la Grande Bretagne et celle de l’Irlande du Nord au Mali,  la 2ème phase du projet a été lancée. C’est ainsi que, dans la matinée du 27 novembre 2022,  les acteurs de la culture, notamment les promoteurs des manuscrits anciens avaient pris d’assaut le Mémorial Modibo Keita, à l’occasion de ce lancement.

Le président directeur exécutif de l’ONG SAVAMA-DCI, Dr Abdel.Kadre Haïdara, dans son mot de bienvenue, dira que ce projet qui existe, il y a deux ans, s’est donné comme mission de faire la promotion et la valorisation des manuscrits anciens de Tombouctou Cela, en s’inspirant de leurs enseignements pour asseoir la paix et la réconciliation au Mali. Pour relever ce challenge, le projet IMARP, dans sa première phase, avait tenu des conférences débat dans plusieurs universités et grandes  écoles franco arabe à Bamako et à Ségou. Selon M. Haïdara, à l’ONG SAVAMA-DCI, ils restent convaincu que les enseignements tirés de ces manuscrits anciens en provenance de Tombouctou peuvent faciliter un retour de la paix et de  la réconciliation entre les maliens.

C’est Almoudou Touré de l’ONG SAVAMA-DCI qui a présenté le projet en question. Il fera savoir que 6 ouvrages traitant pratiquement le même le sujet ont été sélectionnés. Il s’agit de la culture de la paix. Et il reste persuadé lui aussi, qu’une interrogation efficiente et efficace de ces manuscrits anciens peut permettre facilement de réconcilier les maliens.

Le chargé des affaires à l’Ambassade de la Grande Bretagne au Mali, M. Ilyas Maleck a été ravi d’avoir contribué, à travers son pays,  au financement de cette  2ème phase. Parce qu’avec les enseignements tirés de ces manuscrits, il est possible de réconcilier les Maliens. C’est pourquoi, il se promet de continuer à collaborer avec l’ONG SAVAMA-DCI dans ce   sens.

De son côté, le conseiller technique du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’industrie hôtelière et du Tourisme, Mamadou Cissé dira que les manuscrits anciens du Sahel, en général et du Mali en particulier constituent une source importante de savoirs et une documentation unique sur l’histoire écrite de l’Afrique. Ils  rappellent le rôle prépondérant que cette région a joué dans le développement intellectuel, culturel et scientifique ainsi que dans la diffusion des savoirs. De même, les manuscrits anciens rendent compte de l’évolution de la pensée, des découvertes et des réalisations de la société humaine et constituent le legs transmis par le passé à la communauté mondiale présente et future.

Cissé fera savoir, également ; que les manuscrits anciens constituent une source d’inspiration pour l’éclosion d’un Mali tolérant, pluriel et ouvert au monde. « De Kayes à Kidal, de Ségou à Sikasso , les manuscrits anciens ont servi de véhicule pour l’histoire locale, le brassage culturel, le partage des valeurs communes, la communication intercommunautaire et l’intégration nationale » a-t-il souligné. Avant d’ajouter qu’à Tombouctou, seuls ces documents forment un corpus impressionnant d’environ 400 000 documents dont les plus anciens remontent au XIe siècle. De même, ils traitent des sujets très variés, à savoir : la philosophie, le droit, les mathématiques, l’astrologie, la médecine, la musique, etc.

Et le représentant du ministre de rappeler qu’au moment où certaines régions du monde sombraient dans une période d’intolérance, Tombouctou respirait la tolérance, enseignait la cohésion sociale et la cohabitation pacifique et diffusait des manuscrits anciens.

Diakalia M Dembélé

22 SEPTEMBRE

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