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Retour de Choguel à la primature : Humiliation ou stratégie ?

Retour de Choguel à la primature : Humiliation ou stratégie ?

Après quatre mois d’absence due à la maladie, Choguel Kokalla Maïga a fait sa première apparition publique, le vendredi 27 novembre 2022, à Koulouba. Il s’est rendu au Palais pour une visite au Colonel Assimi Goita, président de la Transition, afin de le saluer. Après Koulouba, il s’est rendu à la Primature où il s’est introduit dans un bureau, car le sien, est occupé par son intérimaire, le Colonel Abdoulaye Maïga.

A l’issu de cette visite à Koulouba, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre en suspension a déclaré qu’il est de retour pour reprendre le service c’est-à-dire son poste de Premier ministre. Cependant, dans une autre déclaration, il affirme que la décision de sa prise de service est entre les mains du Colonel Assimi Goita. C’est dire que le décret portant nomination du Premier ministre par intérim doit être abroger pour qu’il puisse occuper son fauteuil. Après Goita, Choguel Kokalla Maïga s’est rendu aussi chez le Colonel Malick Diaw, président du Conseil national de la transition (CNT). Là-bas, il a soutenu qu’il est venu saluer le CNT notamment son président pour les travaux abattus pour la réussite de la transition en son absence. Pourtant, il avait dit haut et fort que cet organe de la transition est illégal et illégitime. Lui et ses camardes d’antan avaient même attaqué ce même CNT devant les juridictions compétentes. Et aujourd’hui, Choguel Kokalla Maïga vient faire l’éloge de même organe. Quelle image donne-t-il aux maliens notamment à ses enfants ? Quand même, il est grand temps pour les hommes politiques d’avoir un minimum de respect à l’égard du peuple et de leur famille notamment leurs progénitures. Certes, on doit conquérir le pouvoir, le poste et autres mais cela doit se faire dans la dignité et dans l’honnêteté.

En effet, si d’aucuns pensent que le Premier ministre en suspension, Choguel Kokalla Maïga, s’est humilié, rabaissé pour récupérer son poste de PM, d’autres estiment qu’il a raison parce que les colonels veulent le déposer. Donc il doit prendre le peuple à témoin contre les intentions des colonels à son égard. Cependant, il est judicieux de rappeler que Choguel a été contesté depuis sa nomination à la Primature. Car, il ne semble pas être un homme de rassemblement, condition sine qua non pour la réussite de la transition et aussi la bonne organisation des élections permettant de mettre fin à la transition. D’ailleurs, ses interventions en sont des preuves. C’est pourquoi, pour la stabilité du pays, il est devenu aujourd’hui plus un fardeau qu’une solution pour la réussite de la transition. A cet effet, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont mainte fois réclamé sa tête, en demandant son remplacement par un Premier ministre apolitique (celui n’a pas de parti politique, ou qui n’est pas membre d’un parti politique), consensus, neutre avec un gouvernement inclusif et consensuel pour le reste de la transition. En tout cas, pour le moment le sort de Choguel est ambiguë et se trouve entre les mains des cinq colonnes putschistes.

B. KONE

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