Les membres du Syndicat national de la police (SAP) ont tenu, le lundi 29 octobre 2018, une conférence de presse au Carrefour des jeunes. L’objectif était de démentir la démission de 72 membres du syndicat ; le retard de la mise en place d’une commission d’enquête d’éligibilité pour l’exécution du projet de construction des 20 000 Logements sociaux des policiers. Elle a été animée par le Secrétaire général du SAP, Sergent-chef Bougouna Baba Dembélé ; l’adjudant Souleymane Sanogo et le doyen Daouda Anta Coulibaly.
D’entrée de jeu, le Sergent-chef Bougouna Baba Dembélé dira que le Syndicat national de la police (SAP) a été créé le 26 Mars 2016, et le 20 mai 2017 a vécu son premier congrès. Aujourd’hui, le SAP à des comités à Koulikoro, à Sikasso, Kadjolo, Bougouni, San, Nioro du Sahel, le comité BAG, CCF, un délégué à Ansongo, à Gao, Kayes, à Kati etc.
Cependant, selon le SG Dembélé après leur retour de la visite de courtoisie à Gao et Ansongo pour s’imprégner des conditions de vie de leurs camarades, des rumeurs de la démission de 72 policiers de la SAP ont circulé. A ses dires, après enquête, ils ont détecté 18 démissionnaires et parmi eux 14 ont démenti leur démission. Contrairement à toutes les autres informations, il a eu seulement 4 démissionnaires pour faute grave
Selon le Vice-président, l’adjudant Souleymane Sanogo, ce coup a été prémédité et fomenté pour déstabiliser le mouvement SAP. « Nous ne sommes pas là pour apporter le malheur à cette corporation. Si vous voulez avoir un nouveau syndicat, tout le monde est libre », a-t-il annoncé.
En ce qui concerne les logements sociaux, le Sergent-chef Dembélé a rappelé que c’est un projet initié par la mutualité de la police (AMIPOL) dont 20 000 Logements soit 2000 par tranche. Selon lui, l’AMIPOL étant un organe au sein de la police, il faut que tous les policiers se retrouvent là-dedans pour les intérêts communs. Donc, a-t-il indiqué, il est de leur devoir d’aider l’AMIPOL pour que ce projet puisse voir le jour, mais malheureusement aujourd’hui ils sont confrontés à différents problèmes, étant donné qu’il y a un décret du Président de la république le 24 octobre 2017 qui en autorise. « Aujourd’hui, le problème se trouve au niveau du Ministère de l’Economie et des finances, qui doit mettre en place une commission d’éligibilité, mais depuis 2012 jusqu’à présent les choses ne bougent pas. Et pourtant le site a été trouvé à Dialakorobougou pour la première tranche de 2000 logements sociaux. Aujourd’hui nous comptons plus de 6000 adhérents au projet», a-t-il énuméré. Avant d’appeler les autorités compétentes à prendre urgemment des mesures pour la faisabilité dans un bref délai de ce projet. Et de préciser que l’AMIPOL et ses partenaires sont prêts à financer ce projet.
- COULIBALY