Depuis l’Algérie, l’Imam Mahamoud Dicko, ancien autorité morale du mouvement qui a fait chuter le régime de feu IBK a fait les révélations dans une vidéo de presqu’une heure. Cet ancien président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM) est aujourd’hui persona non grata aux yeux des autorités de la transition dont les jeunes militaires putschistes.
Pour certains, l’Imam Dicko est en exil forcé car il risquerait d’être arrêté à son retour au bercail. Pourtant, cet homme était le parrain de cette transition vu qu’il fut l’un des éléments clés de la mobilisation qui a provoqué le coup d’État en août 2020. Et aujourd’hui la majorité des maliens souffrent car le pays est toujours dans des crises non seulement économique mais sécuritaires. Pourtant, ces autorités de la transition sous la houlette du Colonel Assimi Goita veulent s’éterniser au pouvoir en s’appuyant sur la question sécuritaire alors qu’elles avaient juré y trouver des solutions afin d’organiser les élections pour le retour du pays à l’ordre constitutionnel.
Après 04 ans de transition, elles sont face à l’incapacité d’organiser les élections sans lesquelles la majorité des maliens vont continuer à souffrir. Sauf les autorités de la transition qui touchent des salaires colossaux, les fonctionnaires qui sont entretenus bien sûr par l’État via les contribuables du pauvre peuple. Sinon, les personnes qui vivent du secteur privé se cherchent et l’État est aujourd’hui incapable de payer les dettes des opérateurs économiques qui le fournissent. En réalité les maliens ne savent plus à quel saint se vouer.
Il a fait le coup d’État pour se chercher
Par ailleurs, dans une vidéo, l’Imam Mahmoud Dicko fait savoir que c’est le général Moussa Diawara qui est l’auteur du coup d’État d’août 2020. Rappelons que qu’il était le Directeur de la Sécurité d’État. Selon l’Imam, il a fait le coup d’État pour se chercher car il avait son nom mêlé dans des dossiers sales détenu par les français et les américains. A croire l’Imam le général Moussa Diawara pensait qu’il serait arrêté pour le mettre à la disposition de ces puissances. Retenons que le 29 juillet 2021, le général Moussa Diawara, a été placé sous mandat de dépôt dans l’affaire du journaliste Bourama Touré disparu depuis janvier 2016.
En outre, aujourd’hui, on peut affirmer que l’Imam regrette la chute du régime de feu IBK, car c’est lui le parrain de cette transition devenu persona non grata. Pour preuve, il révèle que lorsque les militaires putschistes ont fait leurs actes ils sont venus le voir chez lui pour lui dire que ‘’voilà le pouvoir’’. Et il leur a dit d’aller le gérer. Et aujourd’hui, l’Imam Dicko affirme dans sa vidéo qu’il a été informé que les jeunes militaires putschistes veulent l’arrêter dont l’actuel Directeur général de l’Agence nationale de la sécurité d’État, Modibo Koné. Pour lui, ce dernier cherche les preuves pour son arrestation d’où la provocation belliqueuse de Bamako contre Alger lors de la présence de l’Imam avec les groupes armés (Les rebelles) pour une rencontre, alors que Bamako n’était pas au courant de cette rencontre. Quand même, l’Imam insiste dans sa vidéo qu’il serait de retour à Bamako dans peu temps et que personne ne pourra l’empêcher de rentrer chez lui. En tout cas, ses partisans et ses sympathisants sont impatients de le revoir dans sa mosquée.
Au demeurant, il faut rappeler que la plupart des acteurs du mouvement M5 regrettent leurs actions qui a conduit le pays dans la crise. Si ce n’était pour leurs intérêts personnels, ils devaient aider IBK à finir son mandat car le coup d’État fait régresser le pays et il ne profite qu’à ses auteurs et leurs compagnons.
B. KONE
