Du 16 au 17 février 2023, sur l’initiative de Sikida Consulting s’est tenue la 3ème édition de l’atelier de concertations et d’échanges pour l’amélioration du cadre de concertation entre les mines et leurs partenaires.
Ils étaient nombreux miniers et responsables des services techniques du ministère et bureaux d’études œuvrant dans le secteur des mines, à se donner rendez-vous à l’hôtel Onomo de Bamako, à l’occasion de la 3ème édition de l’atelier de concertation et d’échanges pour l’amélioration du cadre de concertation entre les mines et leurs partenaires. Cet atelier, initiative de Sidika Consulting, avait pour objectif principal de créer un cadre d’échanges pour une meilleure collaboration entre les mines et les services techniques de contrôle et de régulation des activités minières au Mali. De même, il visait spécifiquement à : faire connaître aux acteurs les initiatives des compagnies minières à travers la mise en œuvre des programmes de gestion environnementale et sociale; mieux clarifier les exigences légales et réglementaires applicables à l’exploitation minière au Mali; mieux comprendre les systèmes de suivi de contrôle mis en place par les différents services de régulation; débattre des thèmes d’intérêt nationaux pour l’industrie minière; de faire des propositions consensuelles pour une amélioration du système de suivi et de contrôle des services de régulation etc.
Avant de commencer les travaux proprement dits, l’honneur est revenu au représentant pays de Barrick, Mining, M. N’Golo Sanogo de prononcer les mots de bienvenue. Celui-ci dira d’abord que la question cruciale liée à la gestion des ressources minières prend un essor de plus en plus considérable au Mali. « Comme personne ne peut s’en douter, le secteur minier, pris dans sa globalité, est porteur d’espoir pour les pays africains à économie rentière et plus spécifiquement le Mali » a-t-il fait savoir. Avant d’ajouter que le Mali regorge d’importantes ressources minières, dont l’exploitation pourrait constituer une importante source d’emplois, de revenus et contribuer au processus de développement durable.
Par contre, N’Golo Sanogo a regretté la faible appropriation des technologies à forte valeur ajoutée dans la chaîne d’exploitation pour notre pays. Ce qui fait que le Mali n’est qu’un simple exportateur de produits miniers semi-finis vers les pays industrialisés. De même, notre pays, comme d’autres de la sous-région, reste confronté à un défi majeur. Celui, des richesses de son sous-sol qui contribuent à peine à accroître directement le développement humain dans le pays. « C’est pour cela que le Gouvernement du Mali soutient une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minières pour soutenir une croissance et un développement socio-économique durable » à croire le représentant de Barrick Mining.
S’adressant aux sociétés minières, opérant dans notre pays, N’Golo Sanogo dira qu’il est important que les sociétés minières intensifient les efforts dans les actions s’inscrivant dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises. Pour ce faire, elles ont encore besoin de plus d’efforts sincères dans la promotion du contenu local par une meilleure implication de celles-ci dans les initiatives portées par l’Etat malien. « Au-delà de la promotion du contenu local, un enjeu majeur du secteur est la responsabilité dans la gestion environnementale et sociale » a-t-il renchéri. Tout en estimant que les contributions des sociétés minières à la réalisation de cette vision sont le respect strict de la règlementation en vigueur, mais aussi une approche beaucoup plus responsable dans la mise en œuvre des activités.
Pour sa part le représentant du ministre des Mines, de l’Energie et l’Eau, Lassana Guindo n’a pas caché sa satisfaction pour l’organisation de la 3ème édition de cette concertation entre les mines et leurs partenaires. C’est pourquoi, le gouvernement, à travers le département en charge des mines s’est toujours engagé à accompagner les sociétés minières dans leurs activités, afin de contribuer rehausser à l’économie du pays. « Il n’est secret pour personne que ces sociétés minières jouent un rôle capital dans la mobilisation des recettes de l’État » dira M. Guindo. Avant de faire comprendre que cette rencontre d’échanges entre les mines et leurs partenaires permettra aux acteurs du secteur minier de chercher des solutions pour faire face aux différents problèmes qui minent le secteur. Le représentant du ministre reste optimiste que les recommandations issues de cet atelier permettront au secteur minier de relever les nombreux défis auxquels il reste confronté.
A signaler que la qualité des études d’impact, la robustesse des plans de gestion environnementale et sociale et le volontarisme dans la mise en œuvre effective de ces actions sont la clef de voûte d’un développement minier responsable au Mali.
Diakalia M Dembélé
22 SEPTEMBRE
