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Série des coup d’Etats en Afrique: À quoi sert d’organiser les élections ?

Série des coup d’Etats en Afrique: À quoi sert d’organiser les élections ?

En l’intervalle de deux ans, trois présidents démocratiquement élus des pays de l’Afrique de l’ouest africain ont été renversés par des militaires. D’abord en août 2020, feu Ibrahim Boubacar Keita réélu à pour son deuxième mandat fut renversé par des militaires suite un mouvement populaire de certains partis politiques, associations et syndicats. Ensuite, en septembre 2021, Alpha Condé de la Guinée Conakry fut à son tour renversé par les militaires à moins d’une année de sa réélection pour un troisième mandat. Et tout dernièrement, le 24 janvier 2022, Rock Marc Christian Kaboré a été renversé par les militaires suite à un mouvement populaire contre l’insécurité. Face à cet état de fait, il est crucial de se poser cette question: A quoi sert d’organiser les élections en Afrique? 

La plupart des pays africains ont accéder à la souveraineté internationale dans les années 1960. Certains de ces pays ont connu plusieurs coup d’état avant l’ére de la démocratie et pendant celle-ci. En effet, le Mali a connu quatre coups d’état dont trois sous des régimes démocratiques. Il est à souligner qu’économiquement, les coups d’état sont une perte colossale et aussi un recul dans le développement. Par conséquent, d’aucuns estiment que les causes des coups d’état sont très généralement liés à la mauvaise gouvernance et la corruption à ciel ouvert. Et d’autres soutiennent que les militaires qui font les coups d’état s’adonnent aux détournements de denier public. Raison pour laquelle, on estime que nos pays sont en balotage entre les politiciens et les militaires putschistes.

« Je ne suis pas d’accord avec les coups d’état qui mettent en retard le processus de développement du pays. On est conscient en réalité que les maux de nos pays reposent sur la mal gouvernance généralisée car tous les secteurs sont touchés notamment l’armée. Nous devons avouer que les militaires ont bien entendu leur part de responsabilité dans la mal gouverance dont découle l’insécurité. Imaginez que l’armée est devenue un débouché, un moyen de palier au chômage des membres et des proches des chefs militaires. Pour que cessent les coups d’état, il faudrait que ses auteurs subissent des sanctions exemplaires », nous confie Alassane Traoré, un enseignant.  « J’espère que ces coups d’état doivent être une ère pour ces pays africains de rompre avec la domination et la manipulation des pays occidentaux notamment la France. Ces militaires doivent incarner l’espoir de ces changements, mais qu’ils sachent que nous avons les yeux fixés sur eux. Et que si par malheur, ils detournent de leur mission, qu’ils s’attendent au courroux du peuple. La vraie force n’est pas l’arme mais le peuple. Et les militaires doivent faire face à l’insécurité et faire tout pour respecter et honorer le serment qu’ils ont prêté », déclare Yacouba Barry, un mécanicien.  « Je condamne les coups d’état mais face à la mal gouvernance, il serait mieux avec les auteurs honnêtes et loyaux. Qui ne prennent par le pouvoir pour leurs conforts et leurs propres intérêts. Quand même, les africains doivent savoir que le développement du continent d’eux à travers des dirigeants exemplaires au service de la nation et du peuple », indique Mme Fatoumata Keita.

Quel rôle joue la CEDEAO?

Pour empêcher les coups d’état, la CEDEAO doit jouer un rôle prépondérant. Certes, cette institution a ses faiblesses mais elle a aussi sa raison d’être. Pour certains, si la CEDEAO n’existe pas, il faut s’attendre à des putchs chaque mois et les militaires putschistes allaient s’entretuer.  « Je pense que la CEDEAO doit veiller sur la bonne gouvernance de ses pays membres et aussi leur sécurité surtout contre les terroristes. Elle doit désormais être catégorique sur le troisième mandat des présidents, qui est aussi un coup d’état constitutionnel. J’espère aussi qu’il est temps pour les pays africains membres de la CEDEAO de rendre forte cette institution pour qu’elle ne soit pas manipulée et pilotée par les occidentaux notamment la France », nous souligne Siaka Ouattara, un fonctionnaire.

Par ailleurs, il est à souligner que l’organisations des élections coûtent très chères. Et chaque coup d’état est une perte des milliards de cfa et aussi un grand recul de la démocratie et du développement du pays.

M.L. KONE

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