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30 ans d’exercice démocratique au Mali : Le MODEC engage le débat

30 ans d’exercice démocratique au Mali : Le MODEC engage le débat

Le week-end dernier, le Mémorial Modibo Keita a servi de cadre à une conférence-débat sur le thème « Régime démocratique ou autoritaire : que faut-il pour le Mali ? ». Organisée par le parti politique, Mouvement pour un Destin Commun (MODEC), de l’ancien ministre Koniba Sidibé, cette conférence débat avait pour conférencier, Boubacar Diawara, maître de conférence dans une université parisienne. Elle a enregistré du côté de l’initiateur principal, Me Mohamed Ali Bathily, président en exercice du Comité stratégique du M5-RFP Mali Kura, de Moussa Bilal Sidibé et des représentants des partis politiques invités.

Introduisant la conférence, le président du MODEC et membre du Comité stratégique du M5-RFP Mali kura, Koniba Sidibé a rappelé que son parti a initié cette rencontre au regard du rejet de la classe politique par une frange de la population et la perception de la démocratie comme étant l’origine du malheur des Maliens.

Toujours, selon Koniba Sidibé, « le Mali a connu une démocratie très imparfaite au cours de deux décennies durant. Et l’échec des régimes démocratiques est en partie, le fait  » qu’aucun parti politique n’a eu la réalité du pouvoir au Mali « .

Intervenant à la suite du président du MODEC, le conférencier  Boubacar Diawara a laissé entendre que les failles ne relèvent pas forcement du système démocratique, mais d’un problème d’homme. Il a aussi avancé quelques acquis de la démocratie se résumant en termes de liberté d’expression et d’association, de justice et d’élections libres et transparentes.

« C’est une erreur de penser que la solution de la gouvernance du Mali est entre les mains des militaires. On ne peut pas opposer militaires et homme politique dans la gestion d’un pays. C’est la nature des personnes, leur intégrité et leur vision pour le pays qui dominent » a souligné le conférencier. Tout en ajoutant que l’exercice de la démocratie a été nul au Mali.

Pour Mohamed Aly Bathily « la classe politique ne s’est pas battue pour garantir les droits du peuple. Mais, elle s’est uniquement battue pour les lois politiques qui l’arrangent ». Egalement, « la démocratie,  comme étant le meilleur système de  gouvernance ne se discute pas » a estimé Doumbia, le secrétaire politique du parti Yéléma . Mêmes les grandes dictatures dans le monde se présentent en démocrates a t-il ajouté. «  Le problème qui se pose c’est le contenu que nous donnons à cette démocratie » a affirmé le représentant du parti Yéléma

Au cours des débats, les participants se sont accordés sur le fait qu’il n’y a pas une meilleure alternative de gouvernance à la démocratie. Cependant, les « perversions » de ce système ayant gouverné le Mali au cours des 30 dernières années ont été soulevées sans complaisance. « La corruption à outrance, les fraudes électorales  l’injustice, la transhumance politique, le manque de constance des acteurs politiques, l’absence de contrôle citoyen et de recevabilité » ont été, entre autres, les dérives évoquées par la plupart des intervenants.

Diakalia M Dembélé

22 SEPTEMBRE

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