Header ad
Header ad

Arrestation de Soumeylou Boubeye Maïga : Ses avocats et partisans dénoncent la politisation du dossier

Arrestation de Soumeylou Boubeye Maïga : Ses avocats et partisans dénoncent la politisation du dossier

Interpellé par le procureur général de la Cour suprême, le 26 août 2021, l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga a été mis sous mandat de dépôt par la chambre d’accusation de ladite cour, pour l’affaire dite « Achat de l’aéronef présidentiel et équipements militaires ». Depuis ce jour il séjourne à la Maison centrale d’arrêt de Bamako-coura. Ses partisans dénoncent une politisation de l’affaire et ses avocats désapprouvent sa condition de détention.

Dans un communiqué en date du 03 septembre 2021, le collectif des conseils de sieur Soumeylou Boubeye Maïga affirme être surpris par l’inculpation de leur client pour les raisons qu’ils réservent le droit de développer plus tard. En attendant, il dira que sa grande surprise vient surtout de son placement immédiat et injustifié sous mandat de dépôt et sa conduite à la maison d’arrêt de Bamako pour une personnalité de premier rang est une première dans l’histoire du Mali. « Depuis, il séjourne dans un dortoir occupé par 77 détenus sans aucune disposition de nature à garantir la protection de sa vie, de son intégrité physique, ni de sa santé, dans des conditions inhumaines et dégradantes », dénonce-t-il.

Selon ses avocats, dans cette affaire qui remonte aux années 2013-2014, leur client s’est toujours présenté et a toujours répondu aux différentes convocations qui lui ont été adressées par les enquêteurs ici et ailleurs. Face à cette situation d’une rare gravité, il souligne qu’ils ont signalé dans une lettre adressée au Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme du Mali en dénonçant les conditions inacceptables de sa détention. Le collectif trouve inacceptable la détention en prison avec près de 3000 détenus parmi lesquels environ 200 présumés terroristes. Surtout que ce dernier fut, ancien Ministre, ancien Directeur Général de la Sécurité d’Etat pendant près de 10 ans, Ancien Premier Ministre.

S’agissant des faits, le collectif dira qu’en dépit de tout ce qui se raconte, un gros problème de droit ; notamment la légalité de la Cour Suprême à connaître de cette affaire tant dans sa forme que dans son fond. « Ceci dit en passant, nous rappelons que la constitution de 1992 n’est pas dissoute, elle est en vigueur de la même loi organique de 1997 sur la Haute Cour de Justice », fait-il savoir. En outre, il déclare qu’il fait pour l’instant l’économie de ses moyens qu’il entend, le moment venu, développer pour mieux asseoir la religion de la Cour sur le bien-fondé de la démarche. « Nous avons par ailleurs eu, depuis le mercredi 01/09/2021, la possibilité de prendre connaissance des éléments du dossier mais sans possibilité pour le moment de faire des copies des pièces pouvant nous intéresser, pour assurer au mieux la défense du client », énonce-t-il.

Par ailleurs, au cours d’une conférence de presse, tenue, le mercredi 01er septembre 2021, le mouvement des jeunes et des femmes de son parti Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP) constate que le dossier bien qu’entre les mains de la justice a cessé d’être un dossier seulement judicaire. Pour eux, l’évolution de ce dossier montre à maints égards que le dossier a pris un tournant politique, et même devenu simplement politique. Car, ils soutiennent que la Cour ne devrait pas l’arrêter car cela freine les lois de la République. « Si le dossier n’est pas politique, comment des détenus de ce rang peuvent être envoyés dans les maisons d’arrêt mettant en danger leurs vies alors que la pratique dans notre pays est de les envoyer ailleurs », déclarent-ils. Avant de faire savoir que SBM est en prison pour ses positions, surtout pour ses propos sur le respect du délai de la transition.

Ainsi, ils estiment qu’en conséquence, la justice et les lois ne doivent nullement être ignorées, violées et manipulées parce que c’est lui. « Cela est inadmissible et par ailleurs inacceptable. Il y va de la République, de l’état de droit et de nos libertés », laissent-ils entendre.

B. KONE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *