Depuis l’annonce du départ immédiat de la MINUSMA par les autorités de la transition, l’insécurité gagne du terrain dans plusieurs localités au centre du pays. Donc, les questions que nous kous posons sont les suivantes : La Minusma cohabitait-elle avec les terroristes ? Avait-elle une convention avec les terroristes ?
Le Mali est en crise depuis presque deux décennies. Cette crise a été amorcée, il faut le rappeler, par la rébellion des éléments du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Ensuite, compliquée par la chute de Mouammar Kadafi en Lybie et l’avènement des terroristes tous azimut. En 2014, un accord de cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement et les mouvements armées et l’accord de paix issue du processus d’Alger fut signé en 2015, sous la règne de feu Ibrahim Boubacar Keita. Cet accord a été critiqué par beaucoup de maliens et même ceux qui étaient au pouvoir. D’aucuns estimaient que c’est un accord imposé au Mali et que son application constitue une division du pays. Malgré les contestations au tour de cet accord, le gouvernement a tenté de l’appliquer. Les auteurs du coup d’État d’août 2020 sous la houlette du Colonel Assimi Goita avaient promis l’application dudit accord. Mais, Choguel Kokalla Maïga devenu Premier ministre du Colonel Assimi Goita, président de la Transition, avait annoncé l’application intelligente de l’accord.
Toutefois, tout allait bien, sauf quand le gouvernement de la transition a demandé le départ immédiat de la MINUSMA du Mali, qui y séjourne depuis 2013. C’est ainsi que les rebelles c’est-à-dire les éléments de la CMA ont exprimé leur mécontentement. Il est nécessaire d’évoquer que malgré la présence de la MINUSMA (plus de 3000 soldats et des engins sophistiqués) plusieurs villages et camps des FAMAs ont été détruits par les terroristes qui disparaissent dans la nature. Face à ces faits, beaucoup s’interrogent sur la nécessité de la MINUSMA au Mali car le problème existe et persiste en sa présence. Et pareil pour les forces françaises. Après le coup d’État contre Bah N’Daou, les militaires ont demandé le départ de la force française et en mai dernier le gouvernement de la transition s’est imposé au prolongement du mandat de la Minusma et en plus a demandé son départ immédiat. Cette demande fut acceptée et six mois fut donnée à la Minusma pour plier bagages. Par ailleurs, c’est au moment où elle plie bagages que les attaques vont en crescendo.
En effet, soulignons qu’avec le départ de la MINUSMA, la CMA voulait occuper le camp de Ber. Grâce à la bravoure des FAMAs ce camp est retiré de leurs mains. De ce fait, ils ont annoncé la provocation du gouvernement et la violation de l’accord de cessez-le-feu. Dès lors, plusieurs parties du centre du pays ont connu des hostilités des terroristes. Il s’agit du blocus sur Tombouctou, des attaques des positions des FAMAs et notamment celle du bateau » Tombouctou » qui a causé la mort des centaines de civils et militaires. Aujourd’hui, il faut le dire, le Mali est en guerre contre les terroristes et la CMA. Quand même, personne ne sait qui sont derrière ces terroristes et la CMA. Alors, il revient aux autorités de la transition d’élaborer des stratégies pour endiguer cette guerre. D’ailleurs, c’est l’une des causes du coup d’État accepté par la majorité des maliens. Il faut souligner qu’à cause de cette crise, les maliens souffrent depuis deux décennies, car l’économie majoritairement est utilisée dans les efforts de guerre. Ce qui fait que plusieurs secteurs de développement sont dans l’oubli. Cependant, il est à la communauté internationale d’aider le Mali avec sincérité afin que cette crise puisse finir et que les maliens soient heureux.
M.L. KONE