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Fin de la transition : Le Mali est-il dans un vide juridique ?

Fin de la transition : Le Mali est-il dans un vide juridique ?

Alors que la date butoir de la transition était le mardi 26 mars 2024 dernier, selon le décret du président de la Transition, le Colonel Assimi Goita. Rappelons que les autorités de la transition se sont données ces deux ans après 18 mois, première date de la transition. Presque 04 ans que le Mali est sous la transition, pourtant les militaires putschistes avaient promis une transition courte et ou civile. Pour faire ce qu’elles veulent, les autorités de la transition sous la conduite du Colonel Goita décident de retirer le Mali de la CEDEAO, car elles estiment que cette dernière est une menace pour leur pouvoir à travers les éventuelles sanctions. En tout cas, il faut le dire, sauf les fonctionnaires et ceux qui sont entretenus par l’État à travers les salaires ou autres avantages, les maliens souffrent et ne savent plus à quel saint se vouer.

Depuis le coup d’État du 18 août 2020, qui a renversé le président élu Ibrahim Boubacar Keïta, le Mali a été plongé dans une période de transition politique instable. La communauté internationale, y compris la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les Nations unies, a pressé les autorités maliennes de respecter les échéances fixées pour la transition vers un gouvernement civil légitime. De ce fait, les 18 mois ont été accordés aux putschistes pour sécuriser le territoire et organiser les élections. Hélas, en mai 2021, le premier président de la Transition, Bah N’Daw fut arrêté et destitué par son vice-président, le Colonel Assimi Goita. Aussi, ce dernier a prêté serment en jurant devant les maliens et la communauté internationale de respecter les 18 mois de la transition qui devait finir en février 2022. L’homme en treillis n’a pas respecté ses engagements. Avec son premier ministre Choguel Kokalla Maïga, ils ont organisé les assises pour se donner deux ans supplémentaires. Pourtant cette décision n’avait pas fait l’unanimité chez les maliens notamment la classe politique et la société civile. Qu’à cela ne tienne, les maliens ont patienté. Enfin arrivé à la date butoir, c’est silence radio chez les autorités de la transition. Aucun indice ne prouve qu’elles soient prêtes à organiser les élections présidentielles pour que le Mali ait un Président de la République, démocratiquement élu. Il est clair que la transition ne peut développer un pays. C’est pourquoi, elle doit être une période courte pour éviter au pays le chaos.

Les impressions des maliens

Selon le jeune entrepreneur Amadou Sylla, les autorités de la transition ne font que violer les lois qu’eux-mêmes ont établi. « Au Mali, on est dans une difficulté extrême. L’insécurité est loin d’être finie et l’économie s’écroule petit à petit. Je conseille aux autorités de prendre l’exemple sur la transition de feu Amadou Toumani Touré. Le pays est une continuité et ce n’est pas la transition qui pourra régler tous les problèmes. Que les autorités sachent que même si la transition dure 30 ans, elles ne pourront pas instaurer la sécurité que les maliens veulent. Alors, l’idéal serait qu’elles organisent les élections pour céder la place sinon le pays est en train de partir en faillite », s’exprime-t-il. A sa suite, Yacouba Dembélé, enseignant dit ceci : « Bon à mon avis, on remercie les autorités pour les efforts pendant ce temps. Mais, on leur dit aussi que les maliens souffrent surtout ceux qui vivent dans le secteur privé. Les fonctionnaires qui sont payés par nos impôts ne peuvent pas savoir la précarité de vie du citoyen lambda. Certes il y a du travail remarquable au niveau de la sécurité mais cela ne suffit pas pour que les gens vivent à l’aise. Je souhaite qu’elles organisent les élections et que les militaires sachent que le coup d’État qui est un crime imprescriptible traine le pays vers un avenir incertain. Bien sur le coup d’État ne profite qu’à ses auteurs et leurs acolytes mais pas au pays et surtout à son émergence ». Pour sa part, Fatoumata Traoré souhaite que le Colonel Assimi Goita se présente comme candidat mais qu’il fasse tout pour sortir le pays de la transition. Pour elle, le Colonel Goita serait un bon président de la République pour sortir le pays de  l’ornière. Elle a été soutenue par Drissa Guindo qui estime qu’il reste beaucoup à faire au niveau de la transition. C’est pourquoi, il  demande la continuité d’Assimi mais pas dans la transition interminable. Il doit être candidat et s’il arrive à être élu par les maliens, alors il peut continuer avec son œuvre.

M.L. KONE

LE FONDEMENT 

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