Face à la montée des sentiments antifrançais, Emmanuel Macron avait convoqué Pau en Janvier 2020, les chefs d’Etat pour « clarifier » leur position sur la présence militaire française sur leur sol. C’était là des prémices d’une gêne de la diplomatie française sous l’ère Macron, face à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Acculée, cette fois-ci par un adversaire diplomatique, de taille, la Russie, la France a suspendu ses opérations en Centrafrique, après avoir annoncé la fin de l’opération Barkhane au Sahel.
En Centrafrique, la France dénonce une « captation » de pouvoir. Au Mali, un chapelet de pêchés sont égrenés. A la CEDEAO, Macron ne comprend pas « une jurisprudence » inédite de l’institution sous régionale. D’abord le coup d’Etat du 18 Août, suivi de celui du 25 Mai 2021, sont indigestibles pour le président Macron, qui s’oppose à toute négociation sous quelque forme que ce soit avec les groupes terroristes.
Le plus significatif de ce lot de digressions, est le rapprochement des autorités militaires de la transition avec la Russie. Ce qui est une évidence, et l’armée malienne qui ressent un besoin de réinvention, après avoir tenté une roue avec peu de résultats.
Et l’axe militaire entre la Russie et le Mali se précise. En effet, après avoir reçu le mardi 15 juin 2021, l’ambassadeur de la Russie au Mali, SEM Igor Anatolievich Gromyro, le ministre malien de la défense, Sadio Camara, a été invité à participer à la conférence sur la sécurité qui se tiendra prochainement à Moscou. Une rencontre « très importante » dans l’agenda diplomatique et militaire du Kremlin.
Ces tournures isolent Paris de l’Afrique, et cela, pas seulement au Mali, mais également en Centrafrique, et dans bien d’autres pays. Cependant, Moscou, serait-il une nouvelle influence plus crédible sur le continent africain ?
M.T.
