Dans le cadre de la stabilité socio-économique notamment les mouvements des différentes grèves de syndicats, le gouvernement vient de signer un pacte de stabilité sociale et de croissance. La cérémonie de signature de ce pacte s’est déroulée, le vendredi 25 août 2023, au CICB. Et le lundi 28 août dernier, les signataires de ce pacte ont été reçus par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita.
On peut retenir que par le biais de ce Pacte, le Gouvernement et les partenaires sociaux s’engagent dans le sens d’un apaisement quinquennal du climat social, période pendant laquelle les différentes promesses devront être tenues. Cette signature est une preuve supplémentaire de l’engagement personnel du Président de la Transition pour l’émergence économique du Mali. Aussi, pour certains acteurs le gouvernement de la transition vient de franchir une étape significative vers la consolidation de sa stabilité économique et de ses objectifs de croissance en adoptant un Pacte de Stabilité Sociale et de Croissance. Cette initiative marque un engagement fort du gouvernement malien à promouvoir le développement socio-économique du pays tout en préservant la stabilité. On peut souligner que ce Pacte d’une portée historique ne fera que développer le Mali grâce à l’apaisement du climat social. Il s’agit donc de faire du Mali une terre d’investissement. Ce Pacte participe également à la promotion de l’emploi et de la sécurité.
La signature de ce Pacte n’est qu’un début
Selon le Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga, la signature du Pacte social de stabilité et de croissance est l’aboutissement de la volonté commune des autorités maliennes de la Transition et des partenaires sociaux en vue de parvenir à l’instauration d’un climat social serein. Lors de cette occasion, le PMT Maïga, a rappelé tous les efforts de l’équipe gouvernementale, depuis juin 2021, pour l’atteinte de ces objectifs, qui avaient d’ailleurs abouti à une trêve sociale. Loin d’être une fin en soi, la signature de ce Pacte, selon lui, n’est qu’un début. D’où son insistance sur l’instruction du Président de la Transition, en juin 2021, qui demandait l’instauration d’une gouvernance vertueuse. Il n’a, par ailleurs pas manqué de souligner que ce Pacte social de stabilité et de croissance vise surtout la consolidation de l’État de droit et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. A l’évidence, cette signature constitue un pas de géant dans le processus de refondation de l’État. Saluant cette initiative prometteuse d’un climat social apaisé et d’une croissance économique durable, le Président de la Transition a exhorté toutes les parties prenantes au respect de l’ensemble de leurs engagements.
Sans un climat social apaisé, pas de stabilité
À ce titre, Choguel Maïga a rappelé les nombreux défis auxquels le Mali était confronté depuis 2012, notamment la crise sécuritaire, la pandémie de Covid-19, le conflit russo-ukrainien. Des crises qui ont lourdement affecté le monde du travail et de l’économie au Mali. C’est pourquoi, le Chef de l’État a salué le Gouvernement de Transition pour tous les efforts du Gouvernement quant à l’apaisement du climat social et de la croissance économique. Selon ses explications, « sans un climat social apaisé, il est difficile d’instaurer une véritable sécurité dans la mesures où les grèves affectent gravement les opérations militaires sur le terrain ».
En outre, lors de la rencontre avec les acteurs, le Colonel Goita a salué l’esprit patriotique de l’ensemble des partenaires sociaux pour l’atteinte de cet objectif crucial pour l’avenir de la nation malienne. Il a remercié l’ensemble des syndicats des différentes corporations de travail pour leur sens élevé du devoir et qui ont accepté de renoncer à certaines exigences pour la défense des intérêts supérieurs de la Nation. Les partenaires sociaux, à leur tour, ont salué la signature de ce Pacte social de stabilité et de croissance tout en estimant qu’il est porteur d’espoir, tant pour les travailleurs du Mali que pour le Patronat et les autorités de la Transition.
M.L. KONE
